L’éditeur de solutions de cybersécurité Vade a publié les résultats d’une étude qui met en exergue le potentiel de l’IA, aussi bien pour les attaquants que pour les défenseurs.
Les attaquants, grands gagnants de l’IA ? C’est un peu plus complexe que cela, selon les résultats d’une étude Opinion Way pour Vade, intitulée « Entre cybersécurité et cybermenaces, à qui profite l’IA ? », menée auprès d’un panel de 500 dirigeants français d’entreprises de 10 salariés ou plus.
D’après les résultats de l’enquête, 73 % des sondés estiment que l’IA a effectivement rendu les cyberattaques plus sophistiquées, en améliorant par exemple la qualité du phishing. Ce pourcentage grimpe à 79 % parmi les entreprises ayant déjà été attaquées. Pire encore, la GenAI aurait permis de multiplier le nombre d’attaques. Toutefois, « pas de gagnant, pas de perdant à première vue, mais la question de la course à l’IA divise quand on y regarde de plus près. Dirigeants et décideurs français sont en effet partagés : certains pensent que l’IA facilite les cyberattaques (30 %), d'autres qu’elle renforce la défense (28 %), et 33 % estiment qu’elle sert les deux camps à parts égales. »
L’IA comme partie intégrante de la cybersécurité
L’étude révèle que l’IA est également une arme pour les défenseurs, selon les sondés. 81 % d’entre eux déclarent avoir intégré l’IA dans leur stratégie de cybersécurité. Cette proportion monte à 93 % pour les entreprises qui ont déjà été attaquées. Par ailleurs, 67 % estiment que l’intégration de l’IA leur a permis de réduire les risques, d’améliorer la détection des menaces et leurs capacités de réaction.
Le sujet de l’IA et de la cybersécurité prend de plus en plus d’importance dans l’esprit des dirigeants, qui en ont fait une priorité d’investissement pour 67 % d’entre eux. Près de 3 sur 10 en font même une priorité absolue pour les deux ans à venir.