L’association des professionnels de la cyber sort de la crise sanitaire plus motivée que jamais à faire de la France la « terre de la cyber ». Hexatrust profite de la réussite individuelle de ses 70 membres, tout en lançant les grandes manœuvres.
Mardi au FIC, Hexatrust tenait son Université d’Eté. Nous en avons profité pour nous enquérir auprès de son président, Jean-Noël de Galzain, de l’état de santé de l’association, après un an et demi de crise sanitaire. « Nous sortons de cette crise toujours mobilisé » nous explique-t-il. L’association nous semblait quelque peu absente ces derniers mois, quand ses membres, à titre individuel, faisait parler d’eux. « Je ne le ressens pas comme tel » indique le PDG de Wallix.
« Nous sommes là pour être utiles à nos membres, nous nous réjouissons de leurs réussites individuelles, et nous continuons à œuvrer tous ensemble ». S’en veut pour preuve le lancement plus tôt cette année de l’accélérateur Hexatrust, à l’initiative d’Edouard de Rémur d’Oodrive. Les trois jeunes pousses accélérées, Patrowl, Cryptonext et Prohacktiv, étaient d’ailleurs présents sur le Village Hexatrust au FIC. Il s’agit de renouveler la cyber, d’introduire de jeunes posse dans la communauté, dans le dessein plus général, ou plutôt l’ambition, « de faire de la France la terre de la cyber ».
L’esprit Hexatrust
D’ailleurs, autre preuve du dynamisme de l’association, « il n’y a plus assez de place sur le Village Hexatrust pour accueillir tout le monde », sourit Jean-Noël de Galzain. D’ailleurs, en parlant de place, Hexatrust déménage. L’association installera son siège Tour Eria, au Cyber Campus, louera une vingtaine de postes pour ses membres et animera un espace PME composé d’une vingtaine de sociétés.
Evidemment, le sujet du fonds Cyber Impact, lancé par Jean-Noël de Galzain, Edouard de Rémur , Georges Lotigier (Vade Secure) et Thierry Rouquet (ex Sentryo), devait inévitablement revenir sur la table. Nous nous étonnions en effet que la création de ce fonds d’investissement n’ait pas été effectuée sous le patronage d’Hexatrust. Pour son président, « ce n’est pas le rôle d’Hexatrust d’investir de cette manière, la démarche est très réglementée ».
Toutefois le fonds est né dans « l’esprit Hexatrust », d’autant que d’autres membres de la fédération ont rejoint les quatre co-fondateurs. Et, toujours dans ce souci de participer à l’effort collectif, Jean-Noël de Galzain n’a pas l’intention de « traîner » : après un premier Pitch Day, une poignée de startups candidates à l’investissement a été retenue, et un premier investissement pourrait être annoncé d’ici à la fin de l’année. A court terme, le patron de Wallix entend que 25 startups s’appuient sur Cyber Impact pour s’amorcer.