Un autre éditeur en cybersécurité tombe dans l’escarcelle du fonds d’investissement. Proofpoint a, la veille de l’annonce de ses résultats financiers, annoncé avoir accepté l’offre de rachat à 12,3 milliards de dollars formulée par Thoma Bravo. Qui se réserve tout de même le droit de trouver mieux dans les 45 jours.
Thoma Bravo poursuit ses emplettes dans le domaine de la cybersécurité. Après Sophos et Venafi, le fonds annonce mettre la main sur Proofpoint. L’offre de rachat représente une plus-value de 34% pour les actionnaires de l’éditeur sur la valeur de leurs parts et fixe un prix total de rachat à environ 12,3 milliards de dollars.
Proofpoint vient d'annoncer des résultats financiers en hausse au premier trimestre, avec un chiffre d’affaires à 287 millions de dollars, soit 15% de mieux sur un an et des pertes qui se résorbent légèrement, à 45,3 millions de dollars. Et, dans la foulée de cette proposition de rachat approuvée par son Board, l'entreprise a annulé la visioconférence avec ses actionnaires en attendant une assemblée générale extraordinaire afin que ceux-ci se prononcent sur l’opération.
Go-shop
À la suite de cette transaction, l’éditeur sortira de bourse où il est entré en 2012. « Nous pensons qu'en tant qu'entreprise privée, nous pouvons être encore plus agiles avec une plus grande flexibilité pour continuer à investir dans l'innovation, en nous appuyant sur notre position de leader et en devançant les acteurs de la menace » explique le PDG de Proofpoint, Gary Steele (photo ci-dessus).
La transaction doit être bouclée au troisième trimestre 2021, sous réserve des conditions de clôture habituelles, notamment l'approbation des actionnaires de Proofpoint et le feu vert des régulateurs. Mais le rachat est également conditionné par une période de « go-shop » de 45 jours que s’accorde Thoma Bravo, l’autorisant à apprécier d’autres opportunités de rachat, quitte à in fine laisser tomber Proofpoint.