2,3 millions des 4,4 donnés aux hackers du plus grand oléoduc américain ont été retrouvés après une opération du FBI ont déclaré les autorités américaines.
C’est un bon début et la moitié du chemin parcouru – au moins d’un point de vue financier – pour les autorités américaines dans l’une des cyberattaques les plus importantes de ces dernières années.
2,3 millions de dollars de la rançon versées aux hackers de Colonial Pipeline ont été récupérés, ont annoncé les autorités américaines, lundi 7 juin lors d’une conférence de presse. Les autorités américaines ont déclaré avoir mis la main sur un portefeuille utilisé par DarkSide pour récolter les fonds de Colonial Pipeline grâce à une opération menée par le FBI.
« Le ministère de la justice a localisé et récupéré la majorité de la rançon que Colonial a versée au groupe DarkSide le mois dernier », a déclaré la ministre adjointe à la Justice, Lisa Monaco, lors de la conférence de presse, dans des propos rapportés par l’AFP.
Colonial Pipeline, le plus grand oléoduc américain transportant du pétrole du Texas jusqu’à la côte Est a été victime d’une cyberattaque début mai dernier l'obligeant à fermer ses vannes pendant près d’une semaine. Joseph Blount, CEO de l'entreprise, a reconnu au Wall Street Journal avoir payé une rançon de 4,4 millions de dollars aux hackers de Darkside. Il témoignera devant le Congrès américain dans le courant de la semaine, a précisé le Financial Times.
63,7 des 75 bitcoins récupérés
Au total, le département de la Justice a déclaré que le FBI avait mis la main sur 63,7 bitcoins des 75 versés par l’entreprise. Le cours de la monnaie ayant grandement chuté récemment, la valeur totale des bitcoins récupérés ne représente qu’un peu plus de la moitié de la somme versée.
Face à la multiplication des cyberattaques ces dernières années – notamment celle du Solorigate – l’administration Biden a signé un décret de cybersécurité. Celui-ci est découpé en dix sections et présente l’ensemble des mesures prises pour renforcer la cybersécurité de la nation américaine par l’amélioration du partage de l’information, la création d’un comité d’examen ou l’imposition de nouvelles normes.