L’initiative lancée par la police néerlandaise, Europol McAfee et Kaspersky en 2016 a bien grandi. Forte de 170 partenaires, elle a permis d’éviter à 900 millions de dollars de tomber dans les poches des cybercriminels depuis sa création.
Toute épine dans le pied des ransomwares est bonne à prendre. Et No More Ransom en est une grosse, d’épine. Née en 2016 à l’initiative de la police nationale néerlandaise, du Centre européen de lutte contre la cybercriminalité d’Europol, de Kaspersky et de McAfee, ce projet reposait sur un site web sur lequel ses partenaires assistaient les victimes de ransomwares, en fournissant notamment des programmes de déchiffrement.
L’initiative fête désormais son cinquième anniversaire. Et force est de constater qu’elle a bien grandi. De quatre associés dans cette affaire, No More Ransom en compte désormais 170. Le site met à disposition 121 programmes de déchiffrement efficaces contre 150 familles de ransomwares, téléchargés six millions de fois depuis la naissance du projet. Selon lequel ce sont quelque 900 millions de dollars de rançon qui n’ont pas été versés grâce à l’aide fournie aux victimes de ransomwares.
Pas de rançon
« Je suis très heureux que nous ayons pu aider autant de gens à récupérer leurs données sans payer de rançon. Nous continuons de combattre les ransomwares avec nos partenaires du secteur et les services de police du monde entier pour accompagner encore plus d’utilisateurs et empêcher que d’autres attaques ne soient perpétrées », explique Jornt van der Weil, chercheur en cybersécurité au sein de la Global Research and Analysis Team de Kaspersky (GReAT).
L’éditeur russe est toujours partenaire de No More Ransom, à qui il a fourni cinq programmes de déchiffrement initiaux, lesquels ont permis de récupérer les données chiffrées par 32 familles de ransomwares.