Le cabinet de conseil ISG vient de rendre publique une première étude sur l'utilisation du Cloud public en France, ISG Provider Lens.

Si l'adoption du Cloud public a été plus lente en France que dans d'autres parties du monde, notre pays est en passe de rattraper son retard ou du moins de combler la différence avec d'autres pays du fait de la pandémie. Ainsi la demande a crû de 40 % principalement du fait des services publics essentiels et du secteur de la santé. Le rapport note un intérêt croissant des entreprises en France pour le transfert d’importantes charges de travail vers le Cloud,notamment les services publics essentiels et les applications business, une tendance en partie liée à la Covid-19.

En France, certains fournisseurs de services de conseil et de transformation qui excellent dans l'automatisation du transfert de charges de travail massives vers le Cloud ont accompagné ce changement de consommation IT. En outre, de nombreuses entreprises en France se tournent vers des fournisseurs de services de gouvernance, de gestion des risques et de conformité pour les aider dans leur adoption du Cloud public, indique le rapport.

Des risques importants

Faute d’outils adaptés et en raison de mauvaises configurations, les entreprises peuvent se retrouver exposées à d’importants risques. Le recours à des prestataires spécialisés contribue à limiter ces risques, ainsi que les problèmes de conformité qui y sont associés.

De nombreuses entreprises se tournent également vers les fournisseurs de services managés pour administrer leurs opérations dans le Cloud, ajoute le rapport. Au lieu de tout migrer vers le Cloud, la plupart des entreprises déplacent progressivement leurs charges de travail. Le rapport constate également en France une demande croissante de services de modernisation des applications et de support pour des applications natives-Cloud.

ISG, cabinet mondial de conseil et de recherche en technologie, vient de livrer son dernier rapport trimestriel ISG Index, qui suit le marché de l'outsourcing. Il constate que le marché a connu sa meilleure performance trimestrielle en EMEA.

En dépit, ou grâce aux effets de la pandémie, le marché du sourcing en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique (EMEA) a enregistré sa meilleure performance trimestrielle, avec une demande record de services Cloud et une résurgence des services managés. L'index prend en compte dans ses statistiques les contrats d’externalisation d’une valeur annuelle d’au moins 5 millions d’euros.

Cette édition démontre qu’en 2020 dans la région EMEA, la valeur annuelle combinée des contrats as-a-service et services managés a atteint le chiffre record de 5,1 milliards d'euros, soit une hausse de 18 %. La valeur contractuelle annuelle (VCA) des contrats as-a-service ont également enregistré un record trimestriel de 1,8 milliard d'euros, soit une hausse de 25 % par rapport à l'année précédente, car les entreprises continuent à transférer davantage de leur travail vers le cloud. L’IaaS a augmenté de 34 %, pour atteindre 1,3 milliard d'euros, tandis que le SaaS a augmenté de 5 %, pour atteindre 479 millions d'euros.

+55% pour l'externalisation

Grâce à des gros contrats comme ceux avec Siemens et Daimler dans la région DACH (Allemagne, Autriche, Suisse), la VCA des services managés a progressé de 14 %, pour atteindre 3,3 milliards d'euros, stimulée par une croissance de 55% de l’externalisation (ITO), qui a atteint 3,0 milliards d'euros. Quant au segment du BPO, ce marché a connu une baisse de 66 % pour atteindre 331 millions d'euros, seul défaut d'un trimestre par ailleurs excellent.

En France, la VCA des services managés a presque doublé au quatrième trimestre, soit une hausse de 83% pour atteindre 386 millions d’euros, son meilleur trimestre depuis le quatrième trimestre de 2011. Ce résultat est dû à un nombre important de transactions de taille moyenne.

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