Dans un long communiquĂ©, lâentreprise a dit avoir identifiĂ© 40 entreprises et administrations, principalement amĂ©ricaines, victimes de la cyberattaque sur SolarWinds et a listĂ© trois pistes futures dans la lutte contre la cybercriminalitĂ©.
Il faut se rĂ©veiller. Câest en tout cas lâappel quâa lancĂ© Microsoft sur les enjeux de demain face Ă des cyberattaques de plus en plus larges, de mieux en mieux organisĂ©es et de plus en plus sophistiquĂ©es.
Microsoft a proposĂ© trois pistes pour lutter contre les dangers des cyberattaque, dans un communiquĂ© publiĂ© jeudi 17 dĂ©cembre, dans un contexte oĂč les attaques Ă©tatiques se multiplient, se privatisent et profitent de la crise du coronavirus, liste l'Ă©diteur de logiciels. Le hacking des softwares de SolarWinds, ayant provoquĂ© des attaques coordonnĂ©es sur FireEye ainsi que plusieurs administrations amĂ©ricaines la semaine derniĂšre, en est le dernier exemple.
« Ce nâest pas « de lâespionnage traditionnel », mĂȘme Ă lâĂšre du digital. Câest un acte dangereux et imprudent qui crĂ©e de sĂ©rieuses vulnĂ©rabilitĂ©s technologiques pour les Ătats-Unis et le monde. »met en garde Microsoft. « [âŠ] Chaque pays encourt un risque et a besoin dâune protection indĂ©pendante de [son] gouvernement. »
Judiciarisation
Microsoft souhaite que les donnĂ©es de cybersĂ©curitĂ© soient Ă©changĂ©es Ă l'Ă©chelon national plus librement entre les acteurs du secteur et que des lois internationales rendent justiciables les attaques coordonnĂ©es Ă Ă©chelle Ă©tatique, une demande visant particuliĂšrement des Ătats comme la CorĂ©e du Nord ou la Russie, soupçonnĂ©e ĂȘtre derriĂšre lâattaque de SolarWinds.
Lâentreprise a dĂ©jĂ relevĂ© des failles chez plus de 40 entreprises, dont 80 % rien quâaux Ătats-Unis, prĂ©cise le communiquĂ©. Elle a par ailleurs confirmĂ© avoir dĂ©tectĂ© des failles sur certains de ses propres serveurs. « Comme d'autres clients de SolarWinds, nous pouvons confirmer que nous avons dĂ©tectĂ© des binaires SolarWinds malveillants dans notre environnement, que nous avons isolĂ©s et supprimĂ©s. Nous n'avons pas trouvĂ© de preuve d'accĂšs aux services de production ou aux donnĂ©es clients. Nos enquĂȘtes, qui sont en cours, n'ont trouvĂ© absolument aucune indication que nos systĂšmes ont Ă©tĂ© utilisĂ©s pour attaquer d'autres personnes.»
Outre les dĂ©partements du Commerce et du TrĂ©sor, le dĂ©partement de lâĂ©nergie ainsi que lâagence nationale de sĂ©curitĂ© nuclĂ©aire amĂ©ricains, deux organes gĂ©rant le stock dâarmes nuclĂ©aires amĂ©ricaines, ont reconnu que des hackers ont pĂ©nĂ©trĂ© leurs rĂ©seaux, a rĂ©vĂ©lĂ© le journal Politico, une brĂšche supplĂ©mentaire attestant de lâampleur de lâattaque.