Bouygues

  • Bouygues lance une Fibre sĂ©curisĂ©e pour les entreprises Ă  79 euros par mois

    Loin des tarifs habituels du FTTO, l’opĂ©rateur s’adresse aux PME avec une offre tout-en-un comprenant FttH, dĂ©bit symĂ©trique garanti de 20 Mbps, back-up 4G et pare-feu. Le tout Ă  79 euros hors tva par mois. Avec ce lancement, Bouygues Telecom compte bien jouer les trublions sur le marchĂ© des tĂ©lĂ©coms d’entreprise. 

    On attend de Free qu’il lance trĂšs prochainement des offres dĂ©diĂ©es aux entreprises. Mais, alors que la maison mĂšre Iliad est occupĂ©e Ă  tenter de racheter l’opĂ©rateur polonais Play, c’est Bouygues Telecom Entreprises qui dĂ©gaine le premier. Vous avez ainsi pu entendre ce matin sur les ondes une publicitĂ© vantant les mĂ©rites de la Fibre Entreprise SĂ©curisĂ©e que Bouygues lance aujourd’hui. 

    “On observe aussi bien chez le grand public que dans les entreprises une bascule vers le trĂšs haut dĂ©bit” nous explique Ă  cette occasion François Treuil, le patron de la branche Entreprises de Bouygues Telecom. Les professionnels ont mĂȘme droit Ă  leur fibre dĂ©diĂ©e, en FTTO (Fiber to the Office), du point Ă  point, avec un usage propre Ă  l’entreprise, des dĂ©bits symĂ©triques et un temps de rĂ©tablissement garanti de quatre heures. Mais ce type d’offres peut coĂ»ter jusqu’à 1000 euros par mois, ce qui ne la rend guĂšre accessible aux PME voire aux ETI. Si Bouygues assure “dĂ©mocratiser ce pan de fibre haut de gamme” avec une offre Ă  300 euros par mois, on reste largement au-dessus des moyens financiers des petites structures. 

    C’est qui le trublion maintenant ?

    D’oĂč cette offre lancĂ©e aujourd’hui, la Fibre Entreprise SĂ©curisĂ©e, commercialisĂ©e au prix de 79 euros par mois, hors taxes. “Il s’agit de FttH standard avec des attributs que normalement seuls les grands comptes peuvent se payer” indique François Treuil, pour qui ce lancement est une premiĂšre puisque cette offre n’a selon lui “pas d’équivalent et vise un marchĂ© trĂšs mal adressĂ©â€, au mĂȘme titre il y a quelques annĂ©es que le routeur 4G. Il attend donc la rĂ©plique de la concurrence, qui ne manquera pas d’arriver. 

    Ce “bundle” comprend donc une connectivitĂ© FttH avec une bande passante de 20 Mbps garantie et symĂ©trique dont le but avouĂ© est “d’enterrer le SDSL” en Ă©tant moins cher et proposant un dĂ©bit 10 fois supĂ©rieur. S’y ajoute un routeur 4G destinĂ© Ă  assurer un backup en cas de dĂ©faillance sur la fibre, avec une bascule automatique, testĂ©e Ă  l’installation. Vient enfin un pare-feu Fortinet. Sujet sensible, on ne pourra savoir le modĂšle, sinon qu’il comprend du Fortiguard et du Fortigate. Bouygues Telecom en assure la configuration, laissant le choix au client entre plusieurs profils prĂ©configurĂ©s lors de la phase de collecte du besoin auprĂšs de l’entreprise. Evidemment, le client aura tout de mĂȘme accĂšs Ă  la console. 

    L’ensemble est complĂ©tĂ© par des services d’accompagnement, notamment pour la gestion des services managĂ©s, et un support technique Ă©tendu et une garantie de temps d’intervention de 8h. Pour François Treuil, avec cette offre Bouygues Telecom entend dĂ©verrouiller un marchĂ© qui est encore frais chez l’acteur dominant, Orange. D’oĂč Ă©galement un effort de communication de l’opĂ©rateur, qui signale que “assez peu d’entreprises savent qu’elles ont une alternative avec Bouygues Telecom”. 

    Un axe TPE-PME 

    Ce lancement est Ă©galement l’occasion de discuter avec le patron de Bouygues Telecom Entreprise des derniers rachats de la sociĂ©tĂ© et de son position sur le marchĂ©.

    Depuis fin 2018, l’opĂ©rateur a ainsi fait l’acquisition de Keyyo et de Nerim, tandis que Keyyo a rĂ©cemment acquis la pĂ©pite rennaise Apizee. Mais un certain flou demeure quant Ă  la maniĂšre dont chacun de ces acteurs se positionnent sur le segment entreprise. 

    François Treuil nous confie ainsi que Nerim va ĂȘtre intĂ©grĂ© Ă  Keyyo et qu’ensemble ils constitueront un pĂŽle dĂ©diĂ© aux TPE et aux PME de moins de 10 salariĂ©s, tandis que Bouygues Telecom Entreprise s’adressera aux entreprises de plus de 10 salariĂ©s. Quant au rachat d’Apizee, François Treuil reconnaĂźt qu’il s’agit d’un mouvement vers les services mais, attention, “des services proches de l’activitĂ© des telcos”. Il ne s’agit pas selon lui de “singer OBS” et de faire concurrence aux ESN : l’opĂ©rateur n’a pas cette ambition.