Lâadministration Biden est prĂȘte Ă tirer un trait sur le contrat JEDI face au risque dâun embourbement judiciaire. Cette dĂ©cision dĂ©pendra dĂ©sormais du rejet ou non par la cour dâappel fĂ©dĂ©rale des accusations formulĂ©es par Amazon quant Ă lâingĂ©rence de Donald Trump dans ce dossier ĂŽ combien sensible.
La controverse autour du contrat JEDI continue dâagiter tribunaux, militaires et gĂ©ants du cloud, mais elle pourrait bien connaĂźtre une fin abrupte. Fin octobre 2019, aprĂšs de longs mois de procĂ©dure, le Pentagone dĂ©cidait de dĂ©lĂ©guer son cloud Ă Microsoft. Le contrat est particuliĂšrement juteux : il grimpe Ă 10 milliards de dollars. Ni une, ni deux, Amazon, candidat malheureux Ă cet appel dâoffres, dĂ©nonce une attribution partiale, entachĂ©e par lâingĂ©rence de Donald Trump himself. AprĂšs quelques passes dâarmes, câest devant les tribunaux que lâaffaire est portĂ©e.
Lâentreprise de Jeff Bezos demande en effet la suspension de lâexĂ©cution du contrat, le temps que les conditions dâattribution soient examinĂ©es par la justice. Sâen suivent moult retournements de situations pendant plus dâun an, avec un Pentagone qui souffle le chaud et le froid en cette fin de rĂšgne trumpien. De son cĂŽtĂ©, Amazon enrage et le projet cloud militaire amĂ©ricain n'avance pas. Puis vint une nouvelle administration.
Le Pentagone sur le point dâactiver lâOrdre 66
Sous la prĂ©sidence de Joe Biden, le Pentagone remaniĂ© vient de considĂ©rablement durcir le ton, selon une information de Bloomberg. Le DĂ©partement de la DĂ©fense aurait en effet signifiĂ© aux deux parties que si le juge fĂ©dĂ©ral devait ne pas rejeter les accusations dâAmazon, le contrat JEDI pourrait bien ĂȘtre purement et simplement abandonnĂ©. Car lâadministration Biden nâentend pas dĂ©buter son mandat sur un conflit judiciaire long de plusieurs annĂ©es.
Lâavenir du projet cloud repose dĂ©sormais sur la dĂ©cision Ă venir de la Court of Federal Claims. Pour autant, si les contours du possible remplaçant de JEDI restent Ă dĂ©finir, le DoD rappelle Ă qui veut lâentendre quâil ne sâagit pas de son seul projet cloud : le Pentagone en compte Ă lâheure actuelle plus dâune douzaine, avec parmi les prestataires de lâarmĂ©e amĂ©ricaine Oracle, AWS ou encore Microsoft.