Broadcom s’offre CA Technologies pour 18,9 milliards de dollars

Le gĂ©ant des semi-conducteurs, dĂ©sormais rĂ©installĂ© aux Etats-Unis, annonce son tout premier rachat depuis la relocalisation de son siĂšge social. Et c’est l’éditeur CA Technologies qui fait les frais du grand appĂ©tit de Broadcom.

Malheureux aprĂšs sa tentative avortĂ©e de racheter Qualcomm, Broadcom se rabat sur CA Technologies. Le gĂ©ant des semi-conducteurs annonce ĂȘtre parvenu Ă  un accord avec le conseil d’administration de l’éditeur. L’opĂ©ration s’élĂšve Ă  18,9 milliards de dollars, Broadcom offrant aux actionnaires de CA 44,50 dollars par action, soit un bonus de 20% par rapport au cours du titre Ă  l’annonce du projet d’acquisition.

L'acquisition sera financĂ©e en numĂ©raire, par le biais notamment d’un emprunt de 18 milliards de dollars. La transaction doit encore ĂȘtre approuvĂ©e par les autoritĂ©s amĂ©ricaines, europĂ©ennes et japonaises. Broadcom espĂšre boucler ce rachat lors du quatriĂšme trimestre 2018, son premier depuis qu’il a rapatriĂ© son siĂšge aux Etats-Unis. L’opĂ©ration aboutira, selon l’entreprise, « Ă  la crĂ©ation d’un des leaders mondiaux des technologies d’infrastructures Â», selon Hock Tan, le PDG de Broadcom.

Diversification

Les domaines d’expertise de CA Technologies peuvent sembler bien Ă©loignĂ©s des activitĂ©s de Broadcom dans les semi-conducteurs. L’éditeur dĂ©veloppe un portefeuille de logiciels destinĂ©s aux mainframes pour gĂ©rer et sĂ©curiser des environnements informatiques complexes. Mais pour Broadcom, il s’agit d’une part de diversifier ses activitĂ©s et de l’autre d’éviter que l’opĂ©ration soit qualifiĂ©e de concentration.

En effet, la premiĂšre opĂ©ration voulue par Broadcom aux Etats-Unis Ă  l’ùre Trump s’est heurtĂ©e Ă  la nouvelle administration, qui a bloquĂ© son projet de rachat de Qualcomm. Pour devenir un mastodonte encore plus imposant, l’entreprise ajoute donc de nouvelles cordes Ă  son arc. « Nous avons l'intention de continuer Ă  renforcer ces franchises pour rĂ©pondre Ă  la demande croissante de solutions logicielles d'infrastructure Â» ajoute Hock Tan.