Rachat de Covage : c’est Altitude Infra qui devrait remporter la mise

Avec le rachat de Covage, SFR devait céder une partie des actifs de l’opérateur d’infrastructures. Une condition fixée par Bruxelles qui s’inquiétait d’une opération susceptible de nuire à la concurrence. Axione était en lice pour la reprise mais c’est Altitude Infra qui entre en négociations exclusives avec Altice pour acquérir la boucle locale fibre optique de Covage. 

En novembre 2019, on apprenait que Altice se préparait à racheter Covage pour un milliard d’euros. Cet opérateur d’infrastructures avait alors déployé, surtout dans les Réseaux d’Initiative Publique, 800 000 prises FTTH, sur les 2,4 millions autorisées. Le rachat permettait ainsi à SFR FTTH, devenu Xp Fibre après la fusion avec Covage, de grimper à 7,8 millions de prises au total. Ce qui n’avait pas manqué d’inquiéter la Commission européenne. 

En effet, cette acquisition permet à SFR de renforcer sa position notamment dans les Réseaux d’Initiative Publique. Au grand dam des autres opérateurs alternatifs, coincés entre les deux tenants du duopole régnant sur ce marché : Orange et SFR. Le 27 novembre dernier, Bruxelles exigeait donc de Xp Fibre qu’il cède une partie des actifs de Covage, dont 25 réseaux publics. 

25 réseaux

Axione et Altitude Infra s’étaient tous deux positionnés en vue d’une reprise, et c’est ce dernier, également acquéreur récemment de Kosc, qui l’emporte. Un communiqué commun annonce que Xp Fibre et Altitude sont entrés en négociations exclusives sur le rachat de 25 réseaux Covage.

Ces réseaux font partie de l’activité boucle locale fibre optique de Covage et représente la quasi-totalité de son activité FttO. Parmi eux, on trouve 15 filiales de Covage actives quasi-exclusivement sur le marché de gros des services de capacité sur BLOD (Boucle Locale Optique Dédiée) et 10 autres filiales actives marginalement sur le marché de gros des services de capacité sur BLOD et qui déploient par ailleurs des réseaux FTTH.

Le montant de cette opération, qui doit être terminée au second semestre 2021, n’a pas été divulgué. La transaction doit en outre être approuvée par les autorités européennes, qui devraient toutefois donner leur feu vert. En effet, ce rachat correspond aux conditions dictées par Bruxelles l’année dernière.