L’entreprise de VTC a été condamnée par le régulateur chinois pour violation de la loi sur la question de la protection des données personnelles.
L’entreprise de VTC Didi s’est vu infliger une amende de 1,2 milliards de dollars (8,03 milliards de yuans) par l'administration chinoise du cyberspace (CAC). Le régulateur justifie sa décision par des « preuves incontestables » que l'entreprise a violé la loi chinoise. Le CAC reproche à Didi d’avoir enfreint les règles en matière de protection des données personnelles ces 7 dernières années. Dans le détail, Didi aurait stocké des informations personnelles de quelques 57 millions de chauffeurs dans un format insuffisamment sécurisé. Se sont aussi des données de passagers qui auraient été analysées par l’entreprise sans leur consentement.
Une chance pour Didi
Malgré la somme dont Didi devra s’acquitter, il s’agit plutôt d’une opportunité pour elle pour enfin tourner la page de la guerre engagée avec Pékin. En effet, le CAC pourrait lever, ou en tout cas assouplir, certaines restrictions émises contre l’entreprise. L'application de Didi avait par exemple été rendue indisponible sur les magasins d’App, et la société avait interdiction d’ajouter de nouveaux utilisateurs.
En juin 2021, Didi Chuxing avait déposé un formulaire d’introduction à la bourse de New York auprès de la SEC. L’entreprise visait une valorisation entre 70 et 100 milliards de dollars. Une démarche que n’a pas forcément apprécié le régulateur chinois qui avait alors ouvert une enquête sur l’entreprise quelques jours à peine après son introduction en bourse. Le cours de l’action de Didi ayant chuté de 80% entre temps, l’entreprise avait finalement décidé de quitter la bourse américaine 6 mois plus tard.