L’union fait la force, et la SNCF, la RATP, Transdev et Blablacar comptent bien le démontrer. Pour contrer le géant du Web Google sur l’exploitation des données personnelles, ces spécialistes des transports ont décidé de s’allier afin de mieux exploiter les données des uns et des autres. Concrètement, ils ont lancé une étude de faisabilité portant sur la création d’un entrepôt de données commun (data warehouse), lequel regrouperait les informations de chacune de leurs activités avec des horaires théoriques et temps réel.
Selon Les Echos, qui rapportent cette information, les conclusions de l’étude seront rendues à l’automne. S’il voit le jour, ce projet débouchera sur la plus grande base de données sur l’offre de transports terrestres en France. In fine, il s’agit pour chacune des entreprises de pouvoir exploiter les données des autres. A l’avenir, la base de données pourrait aussi s’ouvrir à des start-up, voire à… Google, de manière payante.
Sous surveillance de l’exécutif
Rappelons que, depuis 2015, les entreprises assurant un service public de transport doivent théoriquement proposer leurs données dans un format ouvert. Si cela peut effectivement favoriser l’innovation (c’est le sens premier de la loi), les premiers concernés clament depuis longtemps que cela profite en fait surtout aux GAFA. Cette riposte sous forme de data warehouse doit donc leur permettre de mieux protéger leurs intérêts.
Le gouvernement garde un œil attentif sur ce projet, d’autant plus que la ministre des Transports Elisabeth Borne était à la tête de la RATP lors de la conclusion de cet accord avant l’été.