C’est une histoire classique : lors de la phase de rapprochement avec Alcatel-Lucent en 2015, Nokia avait assuré qu’il ne prévoyait pas de suppressions de postes, mais envisageait un plan d’économies de 900 millions d’euros d’ici 2019. Celui-ci est désormais passé à 1,2 milliard d’euros d’ici 2018. Et bien entendu, les promesses concernant l’emploi sont loin d’être tenues.
En effet en 2016, Nokia avait déjà annoncé un premier plan de rationalisation. 400 postes ont déjà été supprimés en France. Rebelote cette année : 597 emplois doivent passer à la trappe en 2018 et 2019, « soit 30 % de tous les emplois hors Recherche et Développement (R&D) ! », s’agace l’intersyndicale Nokia France. Les postes concernés sont situés sur le campus de Paris-Saclay (Essonne) et à Lannion (Côtes-d'Armor) et concernent les fonctions centrales et support.
Le site de Nokia Paris-Saclay.
Le plan définitif sera présenté le 18 septembre. L’équipementier télécom devrait repréciser la stratégie pour Nokia France, qui doit de se centrer sur trois piliers que sont la 5G, la cybersécurité et l’IoT. Cela doit aussi s’accompagner par le recrutement de plus d’ingénieurs pour alimenter les pôles R&D de l’entreprise. Le PDG de Nokia Rajeev Suri s’était engagé à l’époque auprès d’Emmanuel Macron à porter le total à 2 500 ingénieurs en France d’ici fin 2019. « Seulement 20 % des 500 recrutements nécessaires ont été réalisés à ce jour », écrit encore l’intersyndicale.