Nommé en janvier 2016 à la tête de l’opérateur, Michel Paulin devrait passer la main suite visiblement à un choix personnel.
Avec Michel Paulin, SFR et le groupe Altice perdent un homme d’expérience, un patron, un leader. Depuis son arrivée en janvier 2016 à la direction générale de l’opérateur, il avait repris les choses en main, redonné à l’activité Entreprises un peu de sa saveur comme nous avions pu le constater au cours de plusieurs conférences de presse. Michel Paulin est dans le vrai, ne s’encombre pas de politesses lorsqu’il s’agit de répondre à une question dérangeante, et n’hésite d’ailleurs pas parfois à monter le ton. C’est aussi un habile commentateur qui sait quelle information donner, et à quel moment.
Mais ses talents ne seront visiblement bientôt plus à la disposition de SFR si l’on en croit nos confrères des Echos. Selon eux, il est sur le départ suite à un choix personnel : l’intensité de la tâche, du redressement de SFR et des nombreux chantiers en cours, « nécessitant une énergie sans faille et un engagement total », auraient fait reculer le principal intéressé.
Les chantiers à venir sont en effet nombreux, à commencer par achever la convergence entre médias et télécoms, entre NextRadioTV et SFR. Sans oublier le retrait de la bourse de SFR qui à terme va passer sous pavillon Altice. Mais aussi ce plan de restructuration qui s’en suivra et qui verra environ 5 000 personnes quitter le groupe. Ce à quoi vient aussi s’ajouter la promesse de fibrer 80% du territoire français d’ici 2022.
Par-dessus tout, SFR doit récupérer la confiance de ses clients, conservés ou déjà partis, personnels ou professionnels. Cette tâche incombera plutôt à Michel Combes, directeur général d’Altice qui devrait reprendre les rênes de l’opérateur. A ses côtés, Alain Weill, DG des médias chez Altice, mais aussi Armando Pereira, un associé de Patrick Drahi.