En vertu d’une loi datant de 2015, la Russie demande à Facebook que les données concernant ses ressortissants soient hébergées en Russie, sous peine de blocage du site dès l’année prochaine.
Au mois de novembre dernier, c’est le réseau social professionnel LinkedIn (aujourd’hui propriété de Microsoft) qui s’était vu bloqué par les autorités russes en vertu d’une loi votée en 2015 obligeant les opérateurs de service à stocker les données de leurs utilisateurs sur le territoire national.
Alexander Zharov, patron de l’agence fédérale des communications, a indiqué aux différentes agences de presse locales que Facebook devait – comme tout le monde – se conformer à la loi sans quoi le service serait bloqué. « Nous comprenons clairement que Facebook dispose d’un nombre significatif d’utilisateurs au sein de la fédération Russe. Mais, d’un autre côté, nous comprenons également qu’il ne s’agit pas d’un service unique et qu’il existe d’autres médias sociaux ». Une manière directe de vanter les mérites du réseau local Vkontakte qui compterait 95 millions d’utilisateurs actifs chaque mois et a vu ses bénéfices doubler en 2016.
Proxy et VPN interdits
Rappelons également qu’une nouvelle loi votée au mois de juillet interdit aux citoyens l’utilisation de proxys et autres réseaux privés virtuels, permettant de contourner ces barrières. Depuis le blocage de LinkedIn, le réseau n’est accessible qu’au travers de ces outils d’anonymisation et ces derniers rencontrent un intérêt croissant.
Depuis sa promulgation en 2015, l’application de cette loi semble être à géométrie variable. Beaucoup d’observateurs voient en elle la volonté des autorités de mieux contrôler les citoyens en disposant à leur guise des informations échangées, en particulier au travers des réseaux sociaux. Twitter a d’ores et déjà annoncé qu’il se conformerait à cette loi au milieu de l’année prochaine.