En septembre 2016, Safran entrait en négociations exclusives avec le fonds Advent, propriétaire du groupe Oberthur, pour lui céder ses activités d'identité et sécurité. Il s’agissait de Safran Identity & Security, précédemment connue sous le nom Morpho.
L’acquisition bouclée en mai dernier, les deux groupes s’étaient donc rapprochés et aujourd’hui, ils fusionnent sous une nouvelle identité : Idemia. Son cœur de métier : la sécurité biométrique, que le PDG Didier Lamouche appelle l’identité augmentée. Le principe : appliquer la biométrie à tout ce qui touche à l’identité, des CNI et passeports aux cartes de paiements jusqu’aux échanges sur le Web.
Didier Lamouche, PDG d'Idemia.
Idemia affiche déjà un chiffre d’affaires de l’ordre de 2,8 milliards d’euros. Mais à un moment où la sécurisation des transactions, des identités et des échanges devient primordiale, les activités devraient connaître un forte croissance dans les années à venir. L’essor des objets connectés est d’ailleurs une aubaine pour ce secteur.
La biométrie est donc au centre de ce besoin de sécurité, qu’elle soit par l’iris, les empreintes ou les battements de cœur. Première concrétisation : le groupe présentera au quatrième trimestre une carte bancaire biométrique. OT-Morpho en avait déjà fait l’annonce en juin dernier. Le concept n’est pas nouveau. Mastercard en parle depuis 2014 et a même évoqué en avril dernier le lancement d’un modèle cette année.