C’est le Premier ministre Edouard Philippe qui a pris la décision de décaler le prélèvement à la source de l'impôt à janvier 2019. « Comment j'ai justifié cette décision (…) ?, lançait-il lors de l’Émission politique de France 2. A cause de Louvois, parce que je ne voulais pas que, s'agissant de l'argent des Français, nous mettions en place un dispositif dont je n'étais pas certain qu'il fonctionnerait pleinement ».
Le calamiteux logiciel de paye des Armées serait à l’origine du report de cette mesure qui était au programme d’Emmanuel Macron. Certes, mais ce n’est pas la seule explication. Le chef du gouvernement avait, au début de l’été, expliqué qu’il souhaitait d’abord tester le dispositif en conditions réelles, afin qu’il soit « opérationnel et simple pour les employeurs et notamment pour les petites entreprises (…) Je ne veux pas m’engager dans cette réforme sans avoir la certitude que, techniquement, tout se passera bien », expliquait-il aux lecteurs du Parisien.
Quoi qu’il en soit, l’ordonnance du report de la mise en place du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu a été publiée dans le journal officiel du 23 septembre dernier. « Les modalités d'imposition pour 2018 resteront donc inchangées par rapport à celles en vigueur en 2017, les dispositifs concernant l'année de transition étant reportés d'un an », écrit la DILA (Direction de l’information légale et administrative).