Marie Ekeland va prendre la tête du Conseil National du Numérique

Co-fondatrice du fonds d'investissement Daphni et déjà membre du Conseil National du Numérique (CNNum) depuis début 2016, Marie Ekeland va prochainement prendre la tête de l’institution, sur fond de tensions. 

Le 20 janvier 2017, alors président du Conseil National du Numérique (CNNum), Mounir Mahjoubi donne sa démission. Il part rejoindre l’équipe En Marche avant l'élection présidentielle. Il laisse alors le conseil entre les mains de trois vice-président(e)s : Sophie Pène, Professeur à l’Université Paris Descartes, Guy Mamou-Mani, co-président du Groupe Open et Amal Taleb, Directrice adjointe des affaires publiques chez SAP.

La première donnera sa démission en juillet 2017. Quant aux deux derniers cités, ils ont remis la leur le 4 octobre dernier. « Nous n’avons eu aucune information. Je ne comprends pas ce comportement », regrette Guy Mamou-Mani dans les colonnes du Monde. Depuis son départ, Mounir Mahjoubi a laissé le CNNum en jachère. Mais à tel point que les forces vives quittent désormais le navire. « Le CNNum ne marchait plus. On a tout changé. Il nous fallait un peu de temps », se justifie toutefois l’actuel secrétaire d’État au Numérique, et accessoirement benjamin du gouvernement d’Edouard Philippe. 

Mounir Mahjoubi reprend désormais la main et prend les devants : il annonce la nomination prochaine de Marie Ekeland à la tête du CNNum. Cette dernière n’a fait aucune déclaration pour le moment. Mi-2012, elle est à l’origine de la création de l’association France Digitale dont le but est de « créer les champions français du Numérique ». Ce qui n’est pas sans lien avec le milieu du capital-risque dans lequel elle évolue. Elle est effectivement associée du fonds d’investissement Daphni. Pour l’anecdote, elle a démarré sa carrière en tant qu’informaticienne chez JP Morgan à New York. En parallèle depuis des années, elle siège aussi aux conseils d’administration de plusieurs entreprises dont Parrot, Showroomprive.com, Criteo ou Teads.