Après un départ avorté en juillet dernier, Orange Bank est désormais sur les rails. Tout-un-chacun peut donc s’inscrire à la banque « gratuite », sous conditions ; trois paiements ou retraits/mois par carte ou paiement mobile Orange Bank, sinon 5 euros de frais de tenue de compte. Les termes sont donc très clairs sur ce point. Côté fonctionnalités on ne peut que se féliciter que l’opérateur tente de se différencier :
- paiement avec CB ou leur mobile ;
- envoi d’argent par sms ;
- blocage/déblocage temporaire et en un clic d’une CB ;
- consultation du solde instantanément ;
- conseiller virtuel boosté par Watson d’IBM.
Orange Bank applique des frais d’agios dans la fourchette basse du marché, à 8%. Mais surtout, il ne ponctionne pas d’argent supplémentaire pour les transactions réalisées après un dépassement de découvert, contrairement aux banques traditionnelles.
Ce qui fait la force d’Orange Bank est plutôt son utilisation, pensée pour être mobile. Tout passe effectivement par l’application. A ce propos attention : pour le paiement mobile, il faudra l’application iOS ou Android, mais surtout disposer d’un équipement compatible. En l’occurrence, un smartphone « Android 5 ou supérieur équipé d’une carte SIM NFC avec un abonnement mobile Orange, ou iPhone 6 ou supérieur disposant d’iOS 9 ou supérieur et d'un compte iCloud », lit-on dans les conditions. Compatible Apple Pay, Orange Bank permet donc de payer avec un iPhone ou une Apple Watch.
Pour rappel, nous vous avions dévoilé quelques fonctions d'Orange Bank, lors de sa présentation.
Un marché de plus en plus concurrentiel
Orange arrive donc sur un marché déjà saturé par les banques traditionnelles, qui revendiquent des dizaines de millions de clients. Mais depuis quelques temps, des « néobanques » apparaissent, souvent sur des marchés de niche. C’est le cas du Compte Nickel (avalé par BNP Paribas) avec sa promesse de « compte bancaire sans banque », mais aussi de Carrefour avec C-zam qui couple compte en banque et abonnement mobile.
A l’étranger, la banque N26 commence à se faire une belle réputation et affirme avoir conquis 100 000 clients en France. Idem pour le Britannique Revolut qui en annonce quant à lui 150 000 dans l’hexagone. Mais la menace pourrait aussi arriver d’ailleurs : des premiers concepts de banques qui associent compte traditionnel et/ou portefeuilles de cybermonnaies pourraient eux aussi trouver un écho dans une certaine frange de la population. On pense sur ce créneau à Mona.co ou Hush.lu.