Twitter c’est d’abord un système, qui récupère des données. C’est aussi une machine derrière laquelle des humains peuvent avoir accès à ces données. La suspension du compte de Donald Trump nous le rappelle.
Cinq heures. C’est le temps qu’il aura fallu pour que le compte Twitter de Donald Trump « récupère » ses plus de 41 millions d’abonnés. Car une fois réactivé, on recensait environ 5 000 followers.
does anyone else see trumps account at 5100 followers pic.twitter.com/tJugfGD7HU
— ಠ_ಠ (@MikeIsaac) 3 novembre 2017
Onze minutes. C’est donc le temps de la suspension du compte de Donald Trump. Le réseau social a rapidement réagi, expliquant que c’est un employé sur le départ qui s’est certainement fait plaisir ; opération réussie de ce point de vue.
Through our investigation we have learned that this was done by a Twitter customer support employee who did this on the employee’s last day. We are conducting a full internal review. https://t.co/mlarOgiaRF
— Twitter Government (@TwitterGov) 3 novembre 2017
Mais cette histoire est aussi l’occasion de se rappeler qu’un réseau social n’est pas qu’une grosse machine, une combinaison de serveurs qui font fonctionner un logiciel. Cela donne aussi matière à réflexion sur l’importance de la sécurité et la portée de ces nouveaux outils. Sur Twitter justement, de nombreuses réactions intéressantes ont été postées par des utilisateurs. Certains s’interrogent par exemple sur ce qui aurait pu se passer si l’employé en question avait posté de faux messages. Imaginons une seconde qu’il ait posté une déclaration de guerre contre la Corée du Nord… Quand on connaît l’appétit de Donald Trump pour les « petites phrases » en 140 caractères, il aurait été difficile de démêler le faux du vrai.
Reminder: people are behind Twitter. From deleting accounts, giving priority over others, to perhaps seeing your DMs etc, people have access
— Joseph Cox (@josephfcox) 3 novembre 2017
Par ailleurs, Le Figaro repère que le journaliste Joseph Cox du Daily Beast écrit que cette affaire a le mérite de nous rappeler qu’il y a donc des humains derrière la machine Twitter. Et qu’à ce propos, en tant qu’utilisateurs, vous acceptez de divulguer vos données (IP notamment) et que rien n’empêche qu’on puisse lire vos messages privés par exemple. A méditer. Cela pourrait d’ailleurs redonner de l’intérêt pour Mastodon, un Twitter-like open source et décentralisé.
Bonus :
He’s back already, but I’m saving this picture as a reminder of the one good minute of 2017 pic.twitter.com/S7Sm1VVTAX
— David Pierce (@pierce) 2 novembre 2017
Bonus 2 :
— Nudist Roommates ? (@Tannude) 3 novembre 2017