Le Bitcoin s’échange à la bourse de Chicago

Des contrats d’un mois sur le bitcoin, pour être tout à fait exact. Ce nouveau produit financier a été lancé dimanche par le Chicago Board Options Exchange. Le contrat a été marqué par une forte volatilité, obligeant la place de marché à stopper à deux reprises les échanges.

Dimanche, le Chicago Board Options Exchange (CBOE) a lancé le premier contrat à terme (« futures » dans la langue de Mark Twain) sur le Bitcoin. Le 1er décembre, le régulateur américain a approuvé ce type de contrats rendant plus aisés les échanges de bitcoins pour les banques et les investisseurs. Le CBOE a été le premier à se positionner, il sera suivi le week-end prochain par le CME (Chicago Mercantile Exchange) et l’année prochaine par le NASDAQ.

L’introduction de ces contrats à un mois n’a pas été sans problème lors de leur première journée. Ouvert à 15 460 dollars, la valeur du contrat a grimpé à 16 600 dollars en six minutes, avant de reculer, puis de repartir à la hausse, atteignant un pic à 18 700 dollars. Le CBOE a stoppé à deux reprises les échanges pour quelques minutes, l’opérateur financier étant autorisé à imposer une pause si la valeur est soudain trop volatile.

Le Bitcoin, volatile comme on l’aime

S’y ajoutent des soucis sur le site internet du CBOE, causés par une surcharge de connexions. Si l’ensemble des systèmes de trading fonctionnaient correctement, cboe.com a rencontré des ralentissements, voire a été indisponible temporairement, explique une porte-parole de la plateforme de Chicago. A midi aujourd’hui, 2851 contrats avaient été échangés sur le CBOE, pour une valeur unitaire de 17 810 dollars.

Voici donc que la cryptomonnaie fait son entrée dans le monde de la finance institutionnelle et de la centralisation bancaire, que combattaient son ou ses créateurs dit-on. Mais certains y voient un signe de la légitimité croissante du Bitcoin. Toujours est-il que ces contrats d’un nouveau genre sont très attentivement scrutés par la Commodity Futures Trading Commission, laquelle explique mener une surveillance des risques sur ce lancement. « Le Bitcoin, une monnaie virtuelle, est une marchandise différente de tout ce que la Commission a connu par le passé » a expliqué le président de la CFTC, Christopher Giancarlo.