C’en est fini de Tango. Le projet de système de cartographie 3D de Google n’a pas survécu à l’amélioration des caractéristiques techniques des smartphones. Qui a besoin d’une caméra spécifique quand n’importe quel APN permet des usages de réalité augmentée ? Pourtant, Tango n’est pas mort : le SDK ARCore de Mountain View reprend peu ou prou sa composante logicielle.
En février 2014, Google lançait son projet Tango. Cette technologie s’appuyait aussi bien sur un volet software que sur une partie hardware. Plus concrètement, le système s’appuie sur des capteurs spécifiques pour analyser les profondeurs de champ et ainsi produire une cartographie en trois dimensions de l’environnement de l’utilisateur.
A l’époque, l’idée était intéressante : il s’agissait de faire des smartphones compatibles des plateformes de réalité augmentée. Mais le besoin d’un hardware spécifique a plombé le projet, d’autant que très peu de constructeurs s’y sont essayés : Lenovo avec ses Phab et Asus avec le Zenfone AR. Et que la communication des différents acteurs concernés sur le sujet a été particulièrement laconique.
ARCore est Tango
D’autant qu’au fil des années, les caractéristiques techniques des APN et des capteurs embarqués dans les smartphones se sont rapprochés des spécificités hardware nécessaires à l’emploi de Tango. Tant et si bien que Google, s’appuyant sur les travaux menés dans le cadre de ce projet, a lancé en août dernier ARCore. Ce kit de développement devait selon toute logique signer la fin de Tango.
En effet, ce SDK permet aux développeurs de concevoir des applications de réalité augmentée en utilisant l’APN et les capteurs « classiques » d'un terminal sous Android Nougat ou Oreo (et futurs), sans qu’il soit nécessaire de passer par du hardware dédié. Tango n’y a pas résisté : sur Twitter, l’équipe en charge du projet annonce la fin du support au 1er mars prochain.