Les faits se sont déroulés à New York le 4 novembre. Une personne a été séquestrée et menacée d’une arme tandis qu’un complice récupérait dans l’appartement de la victime un portefeuille d’ethers, soit une clé sur papier soit un disque dur.
Le procureur de New York a ouvert les poursuites contre un individu soupçonné de « braquage à main armée » et de « kidnapping ». Mais l’accusé n’a pas braqué de banque ni volé de sac à main : c’est un portefeuille d’ethers que l’homme a dérobé. Pourquoi attaquer des portefeuilles virtuels de cryptomonnaies quand on peut directement braquer le propriétaire des clés ?
Les faits remontent au 4 novembre. Selon l’acte d’accusation, l’accusé aurait exigé de la victime son téléphone portable, son portefeuille et ses clés tandis qu’un complice la tenait sous la menace d’une arme. L’inculpé s’est ensuite rendu chez la victime et en est sorti avec « une boîte censée contenir le porte-monnaie numérique de la victime ».
Braquage à la blockchain
Le phrasé du bureau du procureur est peu explicite : on peut supposer que dans ladite boîte se trouvait soit un document sur lequel était écrite la clé pour accéder au portefeuille, soit le disque dur où la monnaie virtuelle était stockée. Et si un support physique est un excellent moyen de réduire les risques de piratage, il n’empêche nullement le braquage à main armée.
Dans les heures qui suivent le braquage, l’homme transfert les ethers contenus sur le portefeuille vers son propre compte. Montant du butin : 1,8 million de dollars en monnaie virtuelle. Le procureur de New York s’inquiète du risque que ce type d’agressions soit de plus en plus fréquent alors que le cours des cryptomonnaies grimpe en flèche. Cette affaire démontre selon lui « l'intersection de plus en plus fréquente entre cybercrime et crime violent ».