On qualifie souvent Didi Chuxing de « Uber chinois », il serait sans doute plus juste d’appeler Uber le « Didi américain ». Sous l’impulsion de sa présidente, Liu Qing, le géant des transports est leader sur le marché chinois, s’allie à l’international et lève à nouveau des fonds, portant sa valorisation estimée à 56 milliards de dollars.
Vous ne connaissez certainement pas Didi Chuxing, précédemment Didi Kuaidi, Didi pour les intimes (à moins d’avoir lu cet article-ci ou celui-là). Pourtant, cette petite entreprise chinoise était récemment valorisée (estimations) 50 milliards de dollars, un chiffre quoi vient d’être relevé à 56 milliards suite à la nouvelle levée de fonds réalisée par la société : elle y empoche 4 milliards de dollars.
Ce qui n’est guère étonnant, la jeune pousse fondée en 2012 est une habituée des tours de table à dix chiffres : en avril, elle bouclait une levée de fonds à cinq milliards. Car Didi Chuxing, c’est Uber sans les scandales (notons par ailleurs que Didi est dirigée par une présidente, Liu Qing, et compte 40% de femmes sur son effectif de 7000 employé·e·s) ni les procès. Didi Chuxing repose, depuis la fusion de Didi Dache et de Kaudi Dache en février 2015 et le rachat des activités chinoises d’Uber, sur tout un éventail de services, allant du covoiturage à la réservation de taxis en passant par la location de voiture et de vélo.
Alliance et investissements
L’entreprise chinoise a en outre placé des billes ou noué des partenariats avec des entreprises proposant des services similaires en Europe (Taxify), en Amérique du Nord (Lyft), du Sud (99)… En mars dernier, Didi a débarqué sur les terres de son rival préféré, Uber, en ouvrant un centre de R&D consacré à l’IA dans la Silicon Valley. Outre ses recherches dans le secteur de la conduite connectée et autonome, l’entreprise entend utiliser ses algorithmes pour lutter contre les fraudes aux faux trajets.
Ces 4 milliards de dollars nouvellement levés serviront en partie à ces travaux sur l’intelligence artificielle. Didi Chuxing compte en outre se lancer à Taïwan. Softbank, dont on attend toujours des nouvelles de son plan d’investissement chez Uber, ferait partie des investisseurs de ce tour de table. L’entreprise chinoise n’a néanmoins pas communiqué l’identité des participants, se contentant de signaler la présence d’organisations chinoises et internationales.