Si le CEO d’Intel n’a pas évité le sujet à l’occasion de sa conférence au CES, sa performance s’est avérée totalement lisse, une simple répétition des différents communiqués et prises de paroles du fondeur depuis la découverte des failles.
Alors que des plaintes commencent à être déposées contre Intel et qu’il est lui-même soupçonné de délit d’initié, après avoir vendu la moitié de ses actions Intel et ses stock options un mois avant que la crise n’éclate, Brian Krzanich veut rassurer. Sur scène lors de la conférence du fondeur au CES de Las Vegas, le patron d’Intel est revenu sur Meltdown et Spectre.
Contrairement à la communication erratique de son groupe, Brian Krzanich a abordé immédiatement le problème, sans détour et dès le début de son allocution. Mais n’attendez pas de révélations ou de détails inédits : il s’en est tenu à la ligne défendue par l’entreprise. « La sécurité est notre priorité » a-t-il insisté, ajoutant qu’Intel n’a à ce jour aucune information quant à une exploitation des deux failles présentes sur ses processeurs.
A l’ouest, rien de nouveau
« Pour nos processeurs et produits lancés ces cinq dernières années, Intel prévoit de publier des mises à jour pour plus de 90% d'entre eux dans la semaine » assure Brian Krzanich, qui précise que toutes les mises à jour pour l’ensemble des systèmes affectés seront disponibles « à la fin du mois ». Tout va bien… ou plutôt ira bien fin janvier.
Sauf que lesdits patchs impacteraient les performances des processeurs (et ne parlons pas des difficultés d'installation du correctif poussé par Microsoft). Ce qu’Intel a jusqu’à très récemment nié. Mais Brian Krzanich nuance quelque peu le propos : oui les mises à jour n’affectent pas radicalement les performances des machines, mais « l'impact de ces mises à jour dépend fortement de la charge de travail ». Entendre certains seront touchés plus que d’autres, serveurs en tête. « Nous continuerons à travailler avec l'industrie pour minimiser l'impact sur ces charges de travail au fil du temps » promet le CEO.