Encore un Français pour diriger l’IA chez Facebook

Le réseau social aime la France, ou du moins ses chercheurs. Yann LeCun est une figure bien connue de Facebook et de ses recherches en intelligence artificielle, il est désormais rejoint par Jérôme Pesenti, un des cerveaux derrière Watson d’IBM, qui prend le poste taillé sur mesure de vice-président en charge de l’IA.

Le 23 janvier une nouvelle tête est apparue dans l’organigramme de Facebook. Un nouveau poste aussi. Le géant américain se dote d’un vice-président en charge de l’intelligence artificielle et place un Français à ce poste. C’est désormais à Jérôme Pesenti que les responsables du FAIR (Facebook AI Research) et de l’AML (Applied Machine Learning) répondront.

Qui donc est ce monsieur Pesenti ? vous demandez-vous. Matheux à la liste de diplômes longue comme le bras*, il a cofondé Vivisimo, entreprise spécialisée dans le big data en 2000 et y a occupé la fonction de chief scientist jusqu’en 2012. A cette date, la start-up est rachetée par IBM, qui embarque également Jérôme Pessenti.

De la théorie à l’intégration aux services de Facebook

En 2014, il est propulsé vice-président d’abord en charge des technologies au cœur de Watson, puis de la plateforme d’intelligence cognitive de Big Blue. Entre septembre 2016 et décembre 2017, le voilà CEO de la start-up Benevolent.AI. Désormais, ce sera chez Facebook qu’il travaillera sur l’IA en tant que VP. Yann LeCun, lui, monte en grade et devient le « chief scientist » en charge de l’IA chez Facebook.

Un porte-parole de l’entreprise a confirmé la nouvelle à nos confrères de CNBC. Il précise que « Facebook va accélérer sa croissance en IA sous la direction de Pesenti ». En parallèle, il aura pour mission de faciliter les transferts de technologies entre le FAIR, dédié à la recherche pure, et l’AML, qui met pour sa part en pratique les résultats de ces recherches.


* doctorat de mathématiques à Paris 11, DEA en Sciences Cognitives à l’Université Pierre et Marie Curie, maîtrise en philosophie à Paris-Sorbonne, passé par l’ENS et par Carnegie Mellon.