Le bras de fer opposant Orange à TF1 depuis février 2017 se clôt sur un accord entre les deux groupes. L’opérateur déboursera moins que ce que la première chaîne avait prévu, mais le montant reste supérieur à celui du précédent contrat. Surtout TF1 se débarrasse de son adversaire le plus acharné, espérant que les derniers réfractaires basculent rapidement.
Ce n’est peut-être pas la fin de la guerre, mais c’est en tout cas un tournant. Les deux principaux acteurs de l’affaire, Orange et TF1, sont parvenus à s’entendre et à signer après un long bras de fer un nouvel accord de distribution, nous apprend le groupe audiovisuel dans un communiqué. Les abonnés de l’opérateur historique peuvent donc souffler, ils continueront de recevoir la première chaîne. Et le service de replay serait d'ores et déjà rétabli.
L’accord est similaire à ceux signés par SFR ou par Bouygues Telecom : TF1 y offre divers services, notamment le replay et la diffusion en 4K de certains contenus, mais aussi des programmes en avant-première, deux nouvelles chaînes disponibles à la rentrée et une collaboration autour de la publicité. Mais selon les informations du Figaro, Orange a déboursé bien moins que la somme initialement exigée par TF1.
La hache de guerre est enterrée… pour le moment
L’opérateur ne paierait finalement « que » 15 millions d’euros, selon nos deux consœurs. Tous opérateurs confondus, le pactole de ces nouveaux accords s’élèverait à 30 ou 40 millions d’euros, bien moins que les 100 millions que TF1 espérait empocher mais trois à quatre fois plus que ce qu’il touchait de la part de ses distributeurs sur les contrats précédents. TF1 sort donc gagnant de l’affaire…
Quoique tout ne soit pas encore joué. Le bras de fer se poursuit avec Canal, qui après un coup d’éclat a été contraint de rétablir la diffusion des chaînes de TF1. Mais les négociations auraient repris et l’accord avec Orange, premier opposant au « diktat » du groupe audiovisuel, pourrait bien faire basculer la filiale de Vivendi. Reste Free, qui menace le groupe propriété de Bouygues non seulement de coupure, mais aussi de procès. Le trublion des télécoms peut encore être une épine dans le pied de TF1.