Le constructeur et équipementier chinois demande la levée de l’embargo qui pourrait affecter durement ses activités avant l’automne. Le gouvernement chinois a quant à lui appuyé cette requête auprès du secrétaire américain au Trésor, Steve Mnuchin.
Si ZTE avait plaidé coupable en 2016 d’avoir exporté vers l’Iran et la Corée du Nord des équipements d’origine américaine, une épée de Damoclès pendait au-dessus du géant chinois. Accusé d’avoir menti au sujet des sanctions qu’il devait, en vertu d’un accord signé avec l’administration américaine, infliger à ses hauts responsables, l’entreprise a pris un sévère camouflet mi-avril, qui menacerait sa survie même.
Les Etats-Unis ont décidé d’interdire la vente de composants et de technologies américaines à ZTE et ce pour une durée de sept ans. Soit les SoC Qualcomm embarqués dans les smartphones du géant ou encore Android et le PlayStore. D’autant qu’en termes de composants, certains observateurs rapportent que le Chinois n’aurait qu’un ou deux mois de stock. Panique à bord : depuis l’annonce de cette décision, la cotation de ZTE est suspendue sur le Hong Kong Stock Exchange.
Une affaire politique
Reuters rapporte que ZTE a fourni au Bureau of Industry and Security du Département du Commerce une requête de suspension de l’embargo. Dans un document fourni au Shenzhen Stock Exchange, le constructeur indique avoir fourni de nouveaux éléments à la demande de l’administration fédérale. Dans le même temps, le gouvernement chinois a transmis à Washington ses « protestations solennelles ».
Les autorités s’intéressent de très près à ce dossier alors qu’une délégation américaine conduite par Steven Mnuchin, le secrétaire au Trésor, rencontrait ses homologues chinois à Pékin en fin de semaine dernière. Le ministère chinois du commerce aurait demandé aux Etats-Unis de prêter oreille à la requête de ZTE, de prendre en compte ses efforts de mises en conformité et d’amender l’embargo.