L’éditeur de solutions de sécurité informatique a signé un accord avec Interpol. Rien de nouveau sous le soleil, Fortinet travaillait déjà avec l’entité dédiée à la lutte contre la cybercriminalité de l’organisation internationale. Mais ce partenariat formalise le partage d’informations entre l’entreprise et l’IGCI (Interpol Global Complex for Innovation).
Le fait que les entreprises du secteur de la sécurité informatique travaillent avec les forces de l’ordre pour, notamment, lutter contre la criminalité en ligne n'a rien de bien nouveau. Mais Fortinet franchit un pas supplémentaire en signant un accord avec l’IGCI (Interpol Global Complex for Innovation), l’unité d’Interpol dédiée à la lutte contre le cybercrime. Concrètement, cet accord porte sur l’échange d’informations entre les deux entités, notamment « sur les menaces issues des équipes de chercheurs FortiGuard Labs ».
D’une part, les équipes de l’entreprise participeront à des « briefings opérationnels » chez Interpol, tandis que celles de l’organisation internationale de police assisteront à certaines réunions chez Fortinet. En outre, un « expert en veille sur les menaces » sera désigné par Fortinet pour travailler avec l’IGCI. « Ce travail conjoint permettra de mieux comprendre l’univers actuel des menaces tandis que les informations aideront les équipes d’Interpol à prévenir les risques qui pèsent sur la sécurité et la vie privée » écrit l’entreprise dans un communiqué.
Public-privé
Selon Derek Manky, Global Security Strategist pour Fortinet, « aucune organisation, seule, ne dispose d’une visibilité intégrale sur l’univers de la sécurité. C’est la raison pour laquelle le partage d’informations sur les menaces et la coopération entre les organismes privés et publics est si essentielle ». « Ce nouvel accord avec Fortinet permettra aux forces de l’ordre d’accéder à une veille particulièrement riche sur les menaces, essentielle pour décider des actions à mener face aux cybercriminels » renchérit Silvino Schlickmann Jr, le patron de l’IGCI.
Cet accord ne fait toutefois que formaliser un partenariat de deux ans entre Fortinet et Interpol. Partenariat qui a abouti, en 2017, à une opération d’Interpol en Asie du Sud Est, au cours de laquelle près de 9 000 serveurs Command & Control avaient été identifiés, de même que des centaines de sites compromis.