Le nouveau Conseil National du Numérique a tenu sa première plénière sous la présidence de Salwa Toko. Cette assemblée marque la fin d’une longue période d’arrêt pour le Conseil, après que sa précédente équipe ait démissionné sur fond de polémiques.
Le CNNum est donc de retour aux affaires et a fixé ses « axes de travail », à l'occasion de sa première plénière. La composition demeure inchangée par rapport à celle publiée au Journal Officiel fin mai, quoique cette plénière nous apprend que Gilles Babinet, ex-président de la première formation, a été désigné vice-président du CNNum. Ce qui n’est pas vraiment une surprise… Premier chantier : « proposer des recommandations afin de poser des règles de régulation pérennes et adaptées aux nouvelles réalités du numérique ».
Et pour ce faire, l’équipe de Salwa Toko travaillera « activement » à l’organisation des États généraux des nouvelles régulations numériques. Annoncée en mai par Mounir Mahjoubi, cette vaste réflexion doit lancer des pistes, principalement à l’échelle européenne, de meilleures régulations adaptées à l’ère du numérique, notamment économiques, sociales et sociétales. Le CNNum veut « des premiers résultats avant l’Internet Governance Forum accueilli par la France en novembre prochain, et des recommandations définitives en début d’année 2019 », explique Gilles Babinet.
Un CNNum incisif ou aux ordres ?
Outre ce volet, la plénière s’est entendue pour concentrer ses efforts sur « une dizaine de sujets aux au cours des deux prochaines années ». Au menu, « la transition écologique, la mixité, l’inclusion, l’éducation, la ruralité ou encore la transformation numérique de l’action publique » selon sa présidente Salwa Toko. Celle-ci promet également que le CNNum continuera de « pleinement jouer son rôle d'interface entre les pouvoirs publics et les écosystèmes numériques ».
Reste à voir de quel degré d’indépendance jouira effectivement le CNNum version 2018. Une problématique à laquelle n’avait pas survécue la composition précédente. Enfin, Salwa Toko annonce de lancement prochain d’un « forum du numérique » pour lier pouvoir publics, écosystèmes numérique et citoyens, sans donner plus de détails.