La fusion AT&T-Warner en appel

Le régulateur américain ne digère pas le camouflet infligé par la justice en autorisant la fusion entre les deux géants. Le Department of Justice se pourvoit en appel, ce qui risque de suspendre la fusion qui a officiellement débuté le 14 juin.

Le DoJ ne veut pas lâcher l’affaire. Le ministère américain de la justice avait été défait le 12 juin en première instance. Le juge Richard Leon estimait que le gouvernement ne présentait pas de preuve d’un risque que posait pour le consommateur la fusion entre AT&T et Verizon. Une décision qui ouvrait grandes les portes aux opérations d’acquisition, Comcast se relançant à l’assaut de la Fox mais aussi de Sky, une entreprise de télévision britannique convoitée par… la Fox.

Du côté d’AT&T, les deux conseils d’administration ayant approuvé la fusion, l’opération a été bouclée dès le 14 juin. L’intégration de Time Warner pouvait commencer… Sauf que le DoJ ne l’entend pas de cette oreille et vient d’annoncer faire appel de la décision du 12 juin. Quand bien même la fusion n’est pas annulée, elle risque d’être suspendue pendant de longs mois et maintenue dans un état transitoire.

AT&T se renseigne sur les menaces

Il faut dire que la hausse des prix de la filiale télévision d’AT&T n’a pas dû aider à calmer les régulateurs anti-trust. L’opérateur clame qu’il ne fait que suivre la tendance mais l’augmentation de 5 dollars risque d’apporter de l’eau au moulin du DoJ, qui n’a pas précisé les arguments sur lesquels il se base pour contester la décision du juge.

On apprend également qu’AT&T ne se contente pas de rachat dans le domaine des médias : le câblo-opérateur américain annonce avoir mis la main sur AlienVault, une entreprise californienne d’une dizaine d’années spécialisée dans la reconnaissance des menaces. Pour un montant non divulgué, AT&T s’empare d’une solution SIEM en mode SaaS, qu’il compte ajouter à son portefeuille de services à destination des PME, mais aussi et surtout d’OTX, pour Open Threat Exchange, une plateforme de partage de renseignement sur les menaces qui compte 65 000 participants.