5G : la France ne doit pas « être en retard »

Le gouvernement a dévoilé ce matin sa feuille de route sur la 5G. Soucieux de ne pas prendre du retard celui-ci fixe une poignée d’objectifs notamment sur le terrain des expérimentations et identifie quatre chantiers : fréquences, usages, infrastructures et transparence.

Ce matin à Bercy, Mounir Mahjoubi, secrétaire d’Etat en charge du numérique, Delphine Gény-Stephann, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances, et Sébastien Soriano, président de l’Arcep, ont dévoilé la feuille de route de la 5G en France. Soit le « plan » du gouvernement pour préparer le pays à cette évolution et un peu plus de visibilité pour les acteurs concernés.

Cette feuille de route s’articule autour de trois objectifs prioritaires. Les premiers pilotes 5G ont été lancés ces dernières semaines par Orange et Bouygues. Plusieurs autres expérimentations sont prévues et des tests sont toujours menés en laboratoire. Le plan entend que soient lancés « plusieurs pilotes 5G sur une variété de territoires » et que la France accueille « des premières mondiales d’application de la 5G dans les domaines industriels ». Car rappelons que le souhait du gouvernement et de l’Arcep est que d’autres entreprises, et non les seuls opérateurs télécoms, se saisissent du sujet.

Second objectif : « attribuer de nouvelles fréquences 5G et avoir un déploiement commercial dans au moins une grande ville dès 2020 ». Enfin, la feuille de route prévoit que « les principaux axes de transport » soient couverts en 5G dès 2025. Ce qui est sans doute la plus ambitieuse des aspirations des pouvoirs publics sachant le retard pris pour le déploiement de la 4G.

Une ville couverte dès 2020

Mais, aux yeux de Sébastien Soriano, « être en retard sur la 5G n’est pas une option ». D’où ces quatre chantiers nés de la consultation publique sur la 5G et du programme de l’Arcep. Il s’agit en premier lieu de libérer et d’attribuer le spectre pour les réseaux 5G. Le régulateur prépare le terrain depuis plus d’un an, réfléchissant à la mise à disposition des bandes 3,5 et 26 GHz. Elle a par ailleurs ouvert en mai une consultation publique au sujet de l’utilisation de cette dernière. Pour l’heure, la plus grande inconnue réside dans les modalités d’attribution des blocs.

Autre chantier, le développement des nouveaux usages que le gouvernement souhaite « favoriser ». Force est de constater que pour l’heure, seule trois expérimentations d’usage sont prévues et toutes concernent le véhicule connecté. Le guichet de l’Arcep reste ouvert pour les industriels, collectivités et opérateurs qui souhaiteraient aller un peu plus loin. Puis il faudra accompagner le déploiement des infrastructures de la 5G, à coups de codes de bonnes pratiques et sous l’œil vigilant de l’Arcep, tout en assurant « la transparence et le dialogue sur les déploiements de la 5G et l’exposition du public ».