Le plafond de verre n'est plus très loin. Et le réseau social doit maintenant davantage s'appuyer sur Instagram, WhatsApp et Messenger pour assurer sa croissance future. S'ils inquiètent les analystes, les résultats du 2ème trimestre n'en sont pas moins toujours flamboyants.
Effet retard de l'affaire Cambridge Analytica ? Alors que les anticipations étaient favorables, l'action Facebook terminant la séance de mercredi à son plus haut, les investisseurs ont lourdement sanctionné la publication des résultats du 2ème trimestre du géant des réseaux sociaux. Le titre a perdu jusque 23% dans les échanges après bourse.
En première analyse pourtant ces résultats sont bons, très bons même. Le chiffre d'affaires progresse de 42% par rapport au même trimestre de 2017 et le bénéfice net fait à peine moins bien à +31%. Le nombre d'utilisateurs mensuels continue lui aussi d'augmenter pour atteindre 2,23 milliards (+11% sur un an).
Mais les analystes attendaient un peu mieux et sont déçus par la quasi stagnation de l'indicateur MAU (Monthly Active Users) par rapport au 1er trimestre : +1,73%. Lors de la communication de ses résultats Facebook a d'ailleurs prévenu les analystes que la croissance du chiffre d'affaires allait se ralentir au cours des prochains trimestres. Inquiétante est en effet la baisse inédite à ce jour du nombre des utilisateurs européens : 376 millions (MAU) au lieu de 377. Quant au retour de Facebook sur le marché chinois il n'est pas pour demain malgré une nouvelle tentative d'implantation que nous évoquions hier.
Petite réorientation stratégique au passage, Facebook commence à parler d'audience globale et d'utilisateurs uniques : en juin 2,5 milliards de personnes dans le monde ont utilisé au moins l'un de ces réseaux : Facebook (2,23 milliards), Instagram (1), WhatsApp (1,5) ou Messenger (1,3), tous propriétés du groupe de Mark Zuckerberg.