Twitter ferme ses API, au grand dam des clients tiers

Tweetbot ou encore Twitterific vont au devant d’une crise : le fonctionnement de ces services de curation de tweets repose en majeure partie sur deux API, User Streams et Site Streams. Or Twitter a décidé de fermer ces interfaces. Restent aux clients tiers deux solutions : proposer un service dégradé ou mettre la main au portefeuille.

Comme promis en mai, Twitter serre la vis aux développeurs tiers en fermant deux API historiques du réseau social. User Streams et Site Streams étaient utilisés par des clients tiers afin de proposer notamment des flux alternatifs de tweets. Dans un post de blog et dans une lettre publiée sur Twitter, Rob Johnson, chef produit de l’oiseau bleu, revient sur les raisons de cette disparition.

Twitter a des priorités, écrit-il, et a récemment procédé à des changements quant à son fonctionnement. « Aujourd’hui, nous faisons face à des contraintes techniques et business que nous ne pouvons pas ignorer, note Rob Johnson. Les API User Streams et Site Streams […] sont en beta depuis neuf ans et construites sur une brique de technologies que nous ne supportons plus ».

Services réduits

L’impact de la fermeture de ces deux API est d’empêcher les clients tiers d’afficher un flux de tweets en temps réel. Twitter explique « avoir parfaitement conscience que cela revient à appauvrir l’expérience proposée par les clients tiers ». Mais il ne s’agit pas de les « tuer », insiste le chef produit. C’est « faute de nécessité opérationnelle » que ces API doivent être fermées.

Rob Johnson ajoute qu’il est « irréaliste d’investir dans le développement d’un tout nouveau service pour remplacer toutes les fonctionnalités de ces API utilisées par moins de 1% des développeurs ». Ce qui est erroné, fait remarquer le créateur de Tweetbot. En mai, le gazouilleur a dévoilé les « remplaçants » de User Stream et Site Stream, à la différence près que la relation entre Twitter et les clients tiers est désormais tarifée. Comptez 2899 dollars par mois pour 250 utilisateurs.