Facebook, Twitter, Snapchat, Google ou encore Microsoft se réunissent secrètement aujourd’hui afin de discuter fake news à l’approche des élections de mi-mandat aux Etats-Unis, qui auront lieu en novembre. Ces géants, pointés du doigt pour avoir servi de vecteurs de manipulation électorale et avoir réagi tardivement, s’agitent aujourd’hui pour retrouver la confiance de leurs utilisateurs.
Selon Buzzfeed, qui aurait mis la main sur le mail d’invitation envoyé par le patron de la cybersécurité de Facebook, Nathaniel Gleicher, une douzaine de sociétés, dont Facebook, Twitter, Snapchat, Google et Microsoft, se réunissent aujourd’hui à San Francisco. Elles y discuteront fake news, manipulations électorales et midterms de novembre. Ces informations sont pour l’heure invérifiables quoique très plausibles et aucune des parties prenantes à cette rencontre n’a communiqué sur le sujet.
« Comme je l’ai mentionné à plusieurs d’entre vous au cours des dernières semaines, nous avons cherché à organiser une discussion subséquente à notre conversation sur les opérations d’information, la protection des élections et le travail que nous faisons tous pour relever ces défis » écrit Nathaniel Gleicher dans ledit mail. Des sujets qui définissent les trois séquences de cette réunion. Chaque entreprise commencera par présenter le travail accompli pour contrer les entreprises de désinformation, s’en suivra une discussion autour des problèmes rencontrés puis les représentants débattront sur l’opportunité d’organiser régulièrement ce rendez-vous.
Chasse aux fausses nouvelles
La plupart des entreprises présentes ont été montrées du doigt après les élections américaines, en ce qu’elles réagirent lentement aux allégations d’ingérence étrangère et de manipulation électorale par leur biais. Depuis, les Facebook, Twitter, YouTube et consorts ont entrepris de vastes opérations de purges et la mise en place de fonctionnalités de surveillance des informations diffusées sur leurs plateformes.
Ces dernières semaines, les géants du web ont multiplié les annonces autour de leurs faits d’armes. Microsoft a ainsi lancé un raid contre des noms de domaine détenus par le renseignement russe et utilisés dans le cadre d’opérations de phishing. Facebook et Twitter, prévenus par FireEye, ont fait la chasse aux faux comptes diffuseurs de fake news pro-Iran. De même pour Google les jours suivants.
Cette réunion représente une nouvelle initiative en vue de coordonner cette lutte contre la désinformation, à quelques mois des élections de mi-mandat aux Etats-Unis.