Le président américain considère que Google censure les résultats de recherche le concernant en ne mettant en avant que les éléments négatifs. Facebook et Twitter sont également visés. Une stratégie délibérée à l'approche des élections de mi-mandat.
Donald Truimp a effectué une recherche sur son nom et n’a visiblement pas apprécié les résultats proposés par le moteur de recherche Google. Fidèle à ses habitudes, il a dégainé son compte Twitter pour indiquer que Google truquait les résultats en ne relayant que les « viewing/reporting of Fake News Media ». « C’est « TRUQUE » (RIGGED en lettres capitales) à mon encontre. Les médias républicains & conservateurs sont écartés. »
Plus tard dans la journée, à l’issue d’une rencontre avec le président de la FIFA Gianni Infantino, il a déclaré : « Google, Twitter et Facebook naviguent en eaux très troubles et ils doivent faire attention ». Ou encore « Google et d'autres suppriment les voix des conservateurs et cachent les informations positives. Ils contrôlent ce que nous pouvons voir ou pas. C'est une situation très grave dont on s'occupera ».
Google s’est évidemment défendu indiquant que les résultats ne sont pas orientés par une quelconque idéologie politique . « Notre but est de nous assurer que les utilisateurs qui tapent une recherche dans la fenêtre Google Recherche reçoivent le résultat le plus pertinent en quelques secondes ».
Une sortie calculée
Donald Trump a également indiqué recevoir des milliers de plaintes de gens insatisfaits des résultats fournis par les réseaux sociaux ou moteurs de recherche. Notre expérience est assurément limitée mais nous pouvons confirmer que plusieurs soutiens du président américain se plaignent ouvertement sur les réseaux sociaux du traitement médiatique infligé à leur champion. Les termes coup d’état médiatique ou censure sont même fréquemment évoqués. Le média CNN fait l’objet de toutes les diatribes.
A l’approche des élections de mi-mandat qui auront lieu en novembre, Donald Trump craint une déroute qui pourrait paralyser la seconde partie de son mandat. En conséquence, il utilise tous les moyens pour discréditer les opinions qui lui sont défavorables.
Désormais, il prédit le chaos si les républicains perdent les élections. D’aucuns pourraient trouver cette stratégie suicidaire mais ce n’est pas le cas. En effet, ses outrances provoquent l’ire de ses adversaires mais resserrent les rangs autour de ses soutiens, souvent adeptes de la théorie du complot. La frange électorale de Trump demeure extrêmement solide. S’attaquer à Google et aux réseaux sociaux a une grand popularité auprès de son électorat qui pourrait être sur motivé dans les prochains mois. Il a ainsi également indiqué que si les républicains perdaient les élections, il pourrait y avoir des violences. Un cran de plus.
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