Attaqué en juin devant les tribunaux par Teradata qui l’accuse de violation de propriété intellectuelle et de pratiques anti-concurrentielles, SAP se défend et demande que cette plainte à son encontre soit rejetée car sans fondement, dépeignant Teradata comme un concurrent aigri et revanchard.
SAP a pris son temps pour répondre aux attaques de Teradata à son encontre. Mi-juin, le spécialiste du datawarehouse intentait un procès à l’éditeur allemand, lui reprochant d’avoir violé sa propriété intellectuelle pour développer Hana. Mais aussi de se livrer à une concurrence déloyale, exploitant sa position dominante dans le domaine de l’ERP pour grignoter des parts de marché dans l’Enterprise Data Analytics and Warehousing « en forçant ses clients à adopter HANA en échange de la mise à niveau de leurs applications ERP ».
Des accusations « infondées », rétorque SAP dans une requête déposée fin août devant le tribunal du district nord de Californie sur laquelle The Register a mis la main. L’Allemand demande au juge de rejeter la plainte de Teradata. D’une part il argue que la coentreprise a été créée parce que Teradata « avait une base de clientèle limitée » et souhaitait attirer les utilisateurs de SAP, ce que l’éditeur dépeint comme un échec cuisant.
« Sans fondement factuel »
Une simple histoire de revanche ? C’est ce que dénonce SAP, qui assure que Teradata l’attaque au seul motif que l’Américain aurait « pris du retard » sur le marché. « Teradata n’a pas été en mesure de concurrencer efficacement S/4HANA car elle ne se concentre que sur sa base de données analytique phare et n’a pas réussi à proposer des produits innovants et pertinents » écrit l’éditeur.
Il assure en outre avoir commencé à développer son propre produit analytique des années avant qu’il n’entre dans ce partenariat avec Teradata. Et SAP enfonce le clou : « l'affirmation selon laquelle HANA est le résultat d’autre chose que l'innovation technologique, l'investissement et le développement de SAP sont sans fondement factuel ».