Qwant à l’assaut des armées

La ministre des Armées a annoncé que Qwant équipera par défaut les ordinateurs de son administration. La jeune pousse française continue de damer le pion de Google auprès du gouvernement, mais perd du terrain dans d’autres secteurs, Renault ayant signé récemment un partenariat avec Mountain View laissant Qwant sur le bas côté.

Il ne vous aura sûrement pas échappé que Qwant est en pleine opération séduction auprès des « grands comptes » et du grand public. Si le moteur de recherche français ne représente pas, comme il l’affirme, 8% des parts de marché en France (selon Statcounter, de l’ordre de 0,59% et 1,7% du côté de Similarweb), il vient de réaliser un excellent coup avec le ministère des Armées, après France Télévisions cet été.

Dans un tweet, Florence Parly a annoncé que Qwant « sera le moteur de recherche par défaut sur tous les ordinateurs du ministère des Armées ». « Parce qu'il faut montrer l'exemple. Parce que nous partageons des valeurs communes. Parce qu’il ne partage pas nos données. Parce que c'est un entreprise française » justifie la ministre.

Avec l’armée, sans Renault

Aucun détail n’a encore été communiqué quant aux modalités de la migration de Google à Qwant au ministère, ni aux échéances. Du côté de l’Assemblée nationale néanmoins, contrairement à ce qui est soutenu ici, impossible pour l’heure d’obtenir confirmation d’un hypothétique changement de moteur de recherche à court terme.

Si Qwant remporte une belle manche face à Google dans le secteur public, la jeune entreprise subit un revers dans le privé, tant et si bien qu’elle a décidé d’annuler sa venue au Mondial de l’Automobile la veille de son ouverture. En cause, le partenariat signé entre Renault et Google, qui équipera de son système Android Car l’ensemble du parc du groupe. Aux dépens du moteur français… « Qwant est prêt à concurrencer Google dans les voitures » soutenait hier Eric Léandri, le patron de Qwant, sur BFM.