L’infox pour remplacer la fake news

« Information fallacieuse » est également un des choix retenus par la commission d’enrichissement de la langue française, qui a retenu quelques traductions au terme anglais « fake news ». Et ce n’est pas une « infox ».

Fake news, ce terme cher à Donald Trump, s’est rapidement imposé dans le langage courant. Tant et si bien qu’il a même été question de faire une loi sur le sujet. Mais si le projet de législation a été rejeté au Sénat, l’expression figure bel et bien au Journal Officiel, mais par un autre biais. En effet, la commission d’enrichissement de la langue française a statué sur la traduction à donner aux fake news.

« Portée par l'essor des médias sur la toile et l'activité des réseaux sociaux, l'expression anglo-saxonne fake news, qui désigne un ensemble de procédés contribuant à la désinformation du public, a rapidement prospéré en français » écrit cette institution en charge de la francisation de termes étrangers. Ont été retenues deux recommandations : un très classique « information fallacieuse » et un néologisme construit en mélangeant information et intoxication : « infox ».

Infox News

« On pourra aussi, notamment dans un cadre juridique, utiliser les termes figurant dans la loi de 1881 sur la liberté de la presse ainsi que dans le code électoral, le code pénal ou le code monétaire et financier : « nouvelle fausse », « fausse nouvelle », « information fausse » ou « fausse information » » fait remarquer la commission, qui a toutefois cherché à s’éloigner des termes au sens bien précis figurant dans la loi française.

Et avant que n’éclate la guerre entre les ennemis des anglicismes et ceux qui estiment que les pouvoirs publics ont mieux à faire, rappelons à toutes fins utiles que la loi Toubon de 1994 oblige l’emploi de termes français lorsqu’il s’agit, entre autres, d’informer le public. « Dans la désignation, l'offre, la présentation, le mode d'emploi ou d'utilisation, la description de l'étendue et des conditions de garantie d'un bien, d'un produit ou d'un service, ainsi que dans les factures et quittances, l'emploi de la langue française est obligatoire » stipule la loi dans son Article 2. « Les mêmes dispositions s'appliquent à toute publicité écrite, parlée ou audiovisuelle ».