La Commission ne trouve rien à redire à l’acquisition de Github par Microsoft. En effet, malgré le rapprochement, la concurrence reste forte d’autant que Microsoft n’aurait aucun intérêt à restreindre l’ouverture de GitHub à des outils tiers, à moins de vouloir que les développeurs ne désertent la plateforme.
En juin, Microsoft annonçait son intention de mettre la main sur GitHub, une opération à 7,5 milliards de dollars. Evidemment, pour un rachat de cette ampleur, les régulateurs se devaient d’examiner ce rapprochement. La Commission européenne a enquêté sur les risques potentiels que faisait peser cette acquisition sur « l’exercice d’une concurrence effective ».
Dans ses conclusions, le régulateur estime que le rapprochement de Microsoft et de GitHub sur le marché des outils de développement et plus particulièrement de DevOps « ne poserait aucun problème de concurrence ». En effet, Microsoft, même après avoir absorbé GitHub, « resterait confronté à une concurrence importante de la part d'autres acteurs ».
Aucun intérêt à fermer GitHub
Microsoft risque-t-il de restreindre l’intégration de services DevOps et SaaS à GitHub afin de pousser ses propres outils ? Y aurait-il intérêt ? La Commission ne le pense pas. Selon elle, « Microsoft ne disposerait pas d'un pouvoir de marché suffisant pour porter préjudice à la nature ouverte de GitHub, au détriment d'outils DevOps et de services en nuage concurrents ». La raison en est fort simple : s’il agissait ainsi, Redmond provoquerait l’ire des développeurs qui se détourneraient alors de GitHub.
La Commission donne donc son aval à Microsoft. Ce n’est pas la première fois que l’instance européenne doit se pencher sur une opération de croissance externe de l’éditeur. Fin 2016, elle s’est prononcée sur l’acquisition de LinkedIn par le géant, l’obligeant au passage à quelques concessions et garanties quant au respect des règles de la concurrence.