Déjà épinglé sur le service universel, l’opérateur historique prend une nouvelle volée de bois vert de la part du régulateur, cette fois-ci sur les offres de gros, pour lesquelles l’Arcep note une dégradation de la qualité de service.
En octobre dernier, l’Arcep a annoncé mettre en demeure Orange, au titre du non-respect de ses obligations en tant qu’opérateur du service universel, notamment en termes de qualité de service. « Quand on ramène un mauvais bulletin de note à la maison, généralement on ne fait pas le malin » répondait Sébastien Soriano aux commentaires des dirigeants de l’opérateur historique. Et sur le marché de gros, Orange aussi n’a pas intérêt à faire le malin.
Enquêtant depuis septembre 2018 sur un éventuel manquement de la société Orange à ses obligations en matière d’accès et de qualité de service, l’Arcep a constaté « une dégradation de la qualité de service des offres de gros activées à destination des entreprises et des offres de gros d’accès généraliste à la boucle locale ». Livraison de lignes fixes, temps de rétablissement… l’opérateur ne respecte pas les objectifs fixés par le régulateur.
Impitoyable Arcep
Sur l’accès aux boucles locales cuivre, l’Arcep écrit que « les délais excessivement longs constatés, la fréquence à laquelle ils interviennent, ou encore le taux des incidents survenus tant en production qu’en SAV, ne permettent plus de garantir la capacité des opérateurs tiers à livrer leurs propres offres haut débit sur les marchés aval dans des conditions appropriées ». Idem sur la maintenance des accès.
Quant au dégroupage et aux offres activées, l’autorité estime que les délais « ont atteint des niveaux anormalement élevés, que ce soit en production ou en rétablissement », avec un « défaut de qualité sensible ». Si Orange a bien cherché à se justifier, le gendarme des télécoms balaie ses explications d’un revers de main. « Les justifications avancées par Orange ne sont pas de nature à l’exonérer de son obligation, ni à remettre en cause le constat d’un manquement à cette dernière ».
« Enfin, les actions envisagées ou déjà entreprises par Orange ne permettent pas, selon l’Autorité, d’envisager un redressement à court ou moyen terme de la qualité de service de ses prestations de gros sur le réseau cuivre » note le régulateur. L’opérateur se voit donc instamment prier de revenir dans les clous, l’Arcep comptant bien observer des améliorations sur la qualité de service dès ce premier trimestre.