Condamné à une amende record de la part de la Cnil, le géant a annoncé son intention de formuler un recours devant le Conseil d’Etat afin de faire casser cette décision, qui certes ne pèse guère sur les finances de Mountain View, mais est tout un symbole.
Sans surprise, Google va faire appel de l’amende de 50 millions d’euros infligée par la Cnil. Le gendarme français des données personnelles a en effet estimé coupable le géant de Mountain View de multiples manquements au nouveau cadre réglementaire introduit par le RGPD. En effet, cette décision de la Cnil se fonde sur deux plaintes reçues dans la foulée de l’entrée en vigueur du texte européen.
S’il s’agit d’une somme record pour une contredanse décidée par la Cnil, elle ne devrait pas peser grandement sur les revenus de l’Américain. Pourtant, celui-ci n’a pas tardé à interjeter la décision dans un recours déposé devant le Conseil d’Etat. Google avait deux mois pour contester l’amende : il n’a pas tergiversé et a annoncé 48 heures plus tard dans un communiqué à l’AFP qu’il ferait appel.
Un dur travail de mise en conformité
C’est moins l’amende basée sur 4% de son chiffre d’affaires que le symbole qui blesse. Dans son communiqué, le géant explique avoir « travaillé dur pour mettre au point un processus de consentement conforme au RGPD pour les publicités personnalisées aussi transparent et simple que possible ». Une décision qui semble menacer, selon Google, Internet et le monde de la tech dans son ensemble.
« Nous sommes inquiets de l’impact de cette décision pour les éditeurs, les créateurs de contenus originaux et les entreprises technologiques en Europe et ailleurs. Pour toutes ces raisons, nous avons décidé de faire appel » écrit-il. Une nouvelle manche se jouera donc, cette fois-ci devant l’autorité suprême de la justice administrative.