Free face à une action collective contre ses frais illégaux

L’UFC Que Choisir attaque Free Mobile, lui reprochant de facturer des frais illégaux lors de la restitution d’un mobile de location.

Entre Free et l’UFC Que Choisir, c’est l’amour vache. Si l’association louait fréquemment l’arrivée du quatrième opérateur sur le marché de la téléphonie mobile en France, elle ne s’interdit pas pour autant de poursuivre l’entreprise de Xavier Niel en justice, aussi bien pour la qualité de son réseau que pour la surfacturation de certains de ses services.

On apprend désormais que l’opérateur fait l’objet d’une nouvelle plainte de l’UFC, celle-ci visant cette fois-ci son service de location de téléphones. L’association accuse en effet Free de faire payer à la restitution du téléphone des frais de nature pour le moins douteuse. Parfois, après la remise du téléphone, le client s’apercevait d’un prélèvement « de 150 à 250 € » au motif qu’il n’avait pas rendu le téléphone… quand bien même le client dispose de la preuve de la bonne réception du mobile par l’opérateur.

Frais surprise

Dans d’autres cas, Free a facturé des frais « pour restitution d’un téléphone en mauvais état », sans fournir la moindre preuve d’un dysfonctionnement de l’appareil. « Les clients lésés ont eu beau contester, Free mobile n’a jamais daigné leur rembourser les sommes prélevées sous prétexte que cette possibilité figurait dans les conditions générales du service » souligne l’UFC. « La mise en demeure adressée par l’UFC-Que Choisir à l’automne dernier n'a pas non plus fait évoluer la situation ».

En conséquence de quoi l’association a assigné Free devant le tribunal de grande instance de Paris et demande la qualification de sa plainte en action de groupe. Ce qui implique qu’une fois le jugement rendu, s’il est en défaveur de Free, tous les clients ayant subi un préjudice pourront faire valoir leur droit à obtenir une réparation. En attendant, l’UFC Que Choisir a mis en ligne un formulaire afin de recueillir les témoignage des consommateurs touchés par ces frais douteux.