Google Next 2019 : avec Anthos, Google s'invite chez Azure et AWS

En lançant Anthos, un service entièrement managé permettant de gérer les workloads sur Google Cloud, on premise et même sur AWS et Azure, Google veut être présent partout, y compris chez la concurrence et s'imposer comme une brique incontournable des stratégies multicloud et cloud hybride des entreprises.

C'est le premier Google Next pour le tout nouveau patron de la branche cloud de Mountain View, Thomas Kurian. L'ex Monsieur Cloud d'Oracle a remplacé Diane Greene à ce poste en novembre dernier. Après 22 ans passés aux côtés de Mark Hurd et de Larry Ellison, Thomas Kurian avait quitté Oracle sur fond de dissensions avec l'équipe dirigeante, lui privilégiant des partenariats avec les grands acteurs du cloud public quand les autres, Larry Ellison en tête, ne voulaient pas en entendre parler.

Ce mardi à San Francisco, Thomas Kurian a réalisé sa première grande annonce en tant que vice-président en charge de Google Cloud : Anthos. Derrière ce nom à consonance hellénique se cache la nouvelle plateforme de service managé du géant de Mountain View, permettant de faire tourner une application « n'importe où de façon simple, flexible et sécurisée ». Et quand Google annonce « n'importe où », il n'exagère pas : remplaçant Cloud Services Platform annoncée l'an dernier et basée sur GKE (Google Kubernetes Engine), Anthos se veut agnostique, fonctionnant avec n'importe quel matériel, Cisco, HPE, Lenovo et Dell comptant parmi les partenaires.

Anthos, le pied dans la porte

Disponible dès aujourd'hui, le service permet de gérer et déployer des workloads sur Google Cloud Platform mais aussi on-premise, sans avoir à réécrire la moindre ligne de code... et surtout sur d'autres clouds publics, par exemple AWS ou Azure. Le tout sans que les développeurs aient à se soucier des problématiques d'environnements ou des API. Et puisque les entreprises utilisent déjà un certain nombre de logiciels tiers, Google s'est associé à plus d'une vingtaine d'éditeurs, de Couchbase à VMware en passant par Cloudbees, F5, NetApp ou encore Citrix, afin qu'ils intègrent leurs solutions à Anthos. Sur scène, Saynjay Poonen, COO de VMware, annonce ainsi le support d'Anthos sur VSphere, « apportant le meilleur des machines virtuelles et des conteneurs Kubernetes ».

Puisqu'il est question d'approche hybride, quand elle n'est pas « multi-cloud », Thomas Kurian a également présenté Anthos Migrate, prochainement lancé en beta. Ce service permet de migrer automatiquement des applications tournant sur machine virtuelle dans des conteneurs Kubernetes. Les applications développées on premise peuvent ainsi être montées vers le cloud sans avoir à toucher à la VM originale, ni au code de l'application. La grille tarifaire d'Anthos n'a pas été annoncée lors de la keynote.