L’ESN a déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers son projet d’OPA sur Altran, avec un prix de 14 euros par action, le même qu’initialement annoncé en juin dernier.
Au début de l’été, Capgemini a annoncé sa volonté de racheter Altran, une OPA amicale à 14 euros par action, soit 5 milliards d’euros en numéraire. Si Altran est bien plus petit que Capgemini, l’ESN dirigée par Dominique Cerutti se targue d’une expertise industrielle. L’entité qui naîtra de l’opération pèsera 17 milliards d’euros de revenus annuels et 265 000 salariés, capable d’assister la transformation numérique des entreprises dans un plus large éventail de secteurs.
Si aucun obstacle ne semblait s’opposer à l’OPA, une péripétie inattendue a fait planer un doute sur ses chances de succès. Fin juillet, le fonds Elliott faisait son entrée au capital en rachetant 7,8 millions d’actions de l’entreprise, pour 3% des droits de votes. D’emblée, le fonds activiste annonçait qu’il ne souhaitait pas vendre ses parts à Capgemini, mettant en danger le projet de rachat… à moins qu’il ne s’agissait seulement de faire monter les enchères.
Le risque Elliott
Toujours est-il que Capgemini a gardé le cap. L’ESN a annoncé aujourd’hui avoir déposé son projet d’OPA auprès de l’AMF. Il maintient son prix de 14 dollars par action. Le conseil d’administration d’Altran a pour sa part approuvé le projet. Concernant Elliott, Altran écrit que ses objections « ne semblent pas capables de déstabiliser la transaction, mais risque de réduire la marge de manœuvre de Capgemini ».