Après avoir frôlé la liquidation, l’opérateur de gros est sur le point d’être sauvé. L’entreprise doit avoir déposé aujourd’hui un plan de continuité, soutenu par un autre opérateur, Altitude Infrastructure, à hauteur de 100 millions d’euros sur cinq ans.
L’année 2019 a failli être falale à Kosk. Cet opérateur « wholesale only » était empêtré dans les difficultés financières et un procès avec Altice, auquel il avait racheté Completel et son réseau fibre. A deux doigts de la liquidation, l’entreprise a bénéficié d’un répit début décembre, quand la Caisse de Dépôts et OVH, deux de ses investisseurs historiques, remettaient 4 millions d’euros au pot.
Mais il ne s’agissait là que d’un sursis, alors que Kosc était en quête d’une solution plus pérenne. Le salut semble venir d’un autre opérateur : Altitude Infrastructure. Selon Les Echos, une offre a été déposée aujourd’hui auprès de l’administrateur judiciaire mandé par le Tribunal de Commerce de Paris. Ce plan de continuation d’activité est fortement soutenu par Altitude, « un groupe familial extrêmement expérimenté, habitué à fournir des prestations de 'wholesale only' » explique Yann de Prince, patron et fondateur de Kosc.
Des dettes à payer
Première étape, régler le litige avec SFR et payer les dettes, qui s’élèvent à 40 millions d’euros du fait du retard à l’allumage de Kosc, tandis qu’un accord devrait être négocié avec le groupe de Patrick Drahi. Altitude propose d’investir 100 millions d’euros sur cinq ans pour sauver Kosc. David El Fassy, le président d’Altitude Infrastructure assure que le plan de sauvetage « prévoit un retour à l'équilibre opérationnel en 2022 ».
Encore faudra-t-il que cette offre soit celle retenue par la justice. En effet, il n’est pas impossible que d’autres plans de reprise aient été soumis, on pensera bien évidemment à Bouygues, qui ne cache plus ses ambitions pour le marché des télécoms d’entreprises et le marché de gros, dominés par Orange et, dans une bien moindre mesure, SFR. Rappelons qu’en fin d’année dernière Altitude a vendu son FAI WiBox à NordNet, filiale de l’opérateur historique.