Dans le Sud-Est, les municipales n’ont pas été de tout repos. Outre une participation historiquement basse, coronavirus oblige, et des incidents qui ont émaillé le scrutin, la métropole Aix-Marseille-Provence ainsi que plusieurs villes, dont Marseille et Martigues, ont été la cible d’un ransomware la veille de l’élection. Ce lundi, la situation semble toujours figée.
Samedi, la métropole Aix-Marseille-Provence a annoncé sur Twitter être victime d’une cyberattaque, « qui a paralysé une grande partie de ses équipements, y compris dans les territoires ». Certaines des collectivités dépendant de la métropole ont été impactées, c’est le cas notamment des villes de Marseille et de Martigues.
« Malgré les précautions extrêmes prises au quotidien pour protéger les équipements informatiques et se prémunir des virus et du piratage, cette cyberattaque, inédite par son ampleur et sa force de frappe, n’a pu être évitée », explique la métropole. Ce matin, dans un nouveau communiqué, la collectivité indique que ses agents ne peuvent accéder à leurs outils de travail : ordinateurs, téléphones, serveurs, imprimantes…
Marseille bloqué
En outre, selon l’Anssi, ont été touchées quelque 300 machines devant être utilisées pour créer les listes d’émargement des procurations, qui ont en conséquence dû être faites à la main. L’attaque n’a donc pas empêché l’élection de se tenir. Néanmoins, ce matin, le site de la métropole est toujours inaccessible, tandis que, cette crise informatique se conjuguant au coronavirus, les sites administratifs et ceux accueillant du public sont fermés, les applications et sites internet sont mis en veille et il est interdit aux agents de se connecter à leur ordinateur professionnel.
Samedi, la collectivité précisait que les autorités compétentes avaient été prévenues et que ses équipes planchaient sur « un diagnostic précis » des systèmes compromis, espérant que ses sauvegardes parviendraient à « limiter les dégâts ». Dans les faits, aujourd’hui, la situation ne semble pas s’être améliorée.