Deuxième co-entreprise créée depuis le début de l’année par Bouygues Telecom avec des opérateurs d’infrastructures. Après un accord avec l’Espagnol Cellnex en février, c’est désormais à l’Américain Phoenix Tower International que l’opérateur français s’adosse pour déployer 4000 pylônes en zones rurales et peu et moyennement denses.
Le confinement ne ralentit pas Bouygues Télécom. Moins d’un mois après avoir signé un accord avec l’opérateur d’infrastructures espagnol Cellnex, portant sur le déploiement de 31500 km de fibre entre les pylônes du telco français, ce dernier rempile en créant une deuxième co-entreprise. Cette fois-ci, Bouygues a fait son choix de l’autre côté de l’Atlantique. C’est en effet sur l’Américain Phoenix Tower International que l’opérateur va s’appuyer pour déployer 4000 nouvelles tours sur les 12 prochaines années.
Ce contrat porte sur des zones en dehors des zones très denses. « Certains de ces sites seront déployés dans le cadre des obligations réglementaires «New Deal Mobile» de Bouygues Telecom en matière d’améliorations ciblées de la couverture radio mobile, de déploiement accéléré de la radio mobile le long des voies de transport » écrit Phoenix dans un communiqué. Ce partenariat s’incarne, comme pour Cellnex, dans une co-entreprise, détenue majoritairement par Phoenix, qui détiendra la propriété des sites et les opérera.
Porte ouverte sur l’Europe
Aux yeux de Jean-Paul Arzel, responsable de la branche Réseau chez Bouygues, « cet accord permet à Bouygues Telecom de poursuivre ses efforts de déploiement de sites dans les zones moins denses et également de répondre aux exigences du New Deal. Il contribuera également à renforcer considérablement la couverture de notre réseau mobile dans les zones rurales ».
Phoenix est un acteur d’une taille bien moindre que le géant Cellnex, lequel aligne à l’heure actuelle 10000 sites rien qu’en France. L’Américain, lui, en compte 8000 au total, principalement sur le continent américain avec une forte empreinte aux États-unis mais aussi en Amérique Latine. La France est le premier pays hors de cette région dans lequel il s’installe, et l’opérateur propriété du fonds Blackstone entend bien profiter de cette tête de pont offerte par Bouygues pour venir chasser sur les terres historiques de Cellnex.