Les deux associations de professionnels du numérique ont adressé au gouvernement une liste de 75 propositions, sur sollicitation de la DGE. Ils y recommandent conjointement de s’appuyer sur le numérique pour relancer l’économie.
Sollicités par la DGE, le Syntec Numérique et TECH IN France viennent de publier une liste de 75 propositions à l’attention du gouvernement, à travers lesquelles les deux associations dressent le bilan de santé des entreprises du numérique et livrent des recommandations pour accompagner la reprise de l’activité économique. Evidemment, tous deux y plaident pour leur chapelle.
On retrouve ainsi les résultats des enquêtes menées auprès de leurs adhérents, dont la principale conclusion était la situation difficilement tenable pour les plus petites structures, due en partie à des clients, eux aussi touchés par la crise, peu enclins à s’acquitter de leurs engagements financiers auprès des éditeurs de logiciels et autres ESN. « L’enquête évalue en moyenne à seulement un peu plus de 5 mois la trésorerie dont les entreprises de l’ensemble du secteur disposeraient » estime le rapport remis par le Syntec et TECH IN France.
La situation est donc grave, mais pas désespérée, estiment les deux groupements, à condition bien sûr que l’Etat prenne un certain nombre de mesures supplémentaires. Car le rapport souligne les bienfaits des aides exceptionnelles déjà accordées au secteur, tout en soutenant qu’il « convient désormais au vu du constat réalisé, de soutenir la reprise du secteur numérique, par des mesures de relance ciblée ».
La reprise par la transformation numérique
Les recommandations de ce document s’articulent donc autour d’un premier axe consacré aux mesures de soutien à la filière, mesures aussi bien financières et fiscales que sociales. maintien des PGE, suppression de la Contribution Sociale de Solidarité des Sociétés, exonération en charges patronales et sociales pour les nouveaux CDI... la liste est longue.
Pour autant, le Syntec Numérique et Tech in France ne se limitent pas à demander un coup de pouce de l’Etat pour relancer leur seul secteur. Le rapport, dans une seconde partie, établit moult conseils quant à l’accélération de la transformation numérique des entreprises, une transformation numérique qui, on l’a vu lors de cette crise, se prête particulièrement à un contexte de confinement et de travail à distance. Ici, cybersécurité, digitalisation des services de l’Etat, formation, usages, innovations... tout y passe.
« La crise sanitaire a montré que notre économie et nos entreprises étaient moins résilientes et moins flexibles que celles d’autres nations qui s’appuient sur une digitalisation plus avancée » souligne Pierre-Marie Lehucher « Le numérique doit absolument être au centre du plan de relance qui sera donc guidé par des investissements publics susceptibles de nous faire changer d’échelle en matière de transformation numérique. »
Les recommandations sont consultables ici.